Quel rapport y’a-t-il entre beauté et religion ?

  • Source : lasenegalaise.com


La beauté représente un état d'être dans le corps, tout comme elle représente un état d'être dans le milieu ambiant, sur la terre et dans les cieux, ainsi que dans tous les autres lieux qu'elle peuple dans l'univers.

Elle est, en elle-même, une valeur qui distingue ce qui est beau de ce qui est laid. Mais il nous faut réfléchir sur le mouvement de cette beauté et sur son rôle. Ce rôle consiste-t-il à ce que les gens regardent la beauté et s'ouvrent à elle d'une manière poétique? Cela ne peut pas se réaliser dans l'émotion de l'homme face à la beauté de la femme, ou dans l'émotion de la femme face à la beauté de l'homme, car l'émotion des deux sexes face à la beauté ne peut, dans les conditions de leurs dispositions particulières, que se rencontrer avec l'instinct et le désir. D'où, nous considérons que la beauté ne représente pas une valeur absolue. Sa valeur ne peut se concrétiser dans la réalité humaine qu'à travers ce qui distingue un corps d'un autres corps.

Pour ce qui est du mouvement de sa valeur, dans les sentiments qu'ont d'elle l'homme et la femme, l'Islam ne propose pas une situation fermée. Il organise ce mouvement à l'intérieur des relations conjugales normales. Ceux qui situent la beauté à l'intérieur de la sphère féminine, ne le font pas d'une manière absolue. La femme qui se présente dans le monde extérieur à travers sa beauté n'accepte pas que tous les autres se montrent sensibles à sa beauté. Elle n'accepte pas non plus qu'elle se montre, elle-même, sensible à sa propre beauté dans ses relations avec tous les autres et dans tous les genres de relations. Bien au contraire, elle choisit une relation bien déterminée. Cela signifie que la nature humaine ne fonctionne pas, vis-à-vis de la question de la beauté physique, d'une manière absolue, mais d'une manière limitée, relative.

L'Islam essaye de fixer les limites susceptibles de donner à la beauté une fonction bien déterminée qui enrichirait l'expérience physique de l'être humain. Il le fait dans le cadre d'une organisation où la société prend la forme de cellules multiples où l'homme ne connaît pas l'insatisfaction dans ce domaine, mais se sent satisfait dans les conditions naturelles qui rompent avec les situations anormales ou morbides.