Dans le cadre de sa tournée  dans les centres d'écoute et d’auditions des présumées victimes des crises en Côte d’Ivoire de 1990 à 2011, le président de la commission dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny était, lundi, à Tiébissou (Centre), où il  a demandé à ces victimes  avec qui il a échangé, de "ne raconter que les faits qu'elles ont vécus ou dont elles ont été témoins oculaires". 
                                   
                                  
  
                                  
                                  
                                   
                                    Selon Konan Banny, il s’agit d’enquêter pour que la vérité triomphe pour la mémoire collective, précisant que "la justice restauratrice, la justice de pardon,  ou la justice transitionnelle qui  ne met pas en prison, doit permettre de connaitre les causes profondes  et les  conséquences des différentes  crises de 1990 à 2011".
Et cela, afin que tirant les leçons de ce "passé lugubre", l'on ne répète pas les erreurs qui ont conduit à cette situation qui, à travers les  dommages matériels et humains au niveau des individus, a causé beaucoup de tord à notre patrie, la Côte d’Ivoire , dont le développement a été bloqué par l'absence de cohésion sociale et de paix.
Il a ajouté que les auditions  qui doivent aboutir aux indemnisations, aux restaurations et aux réinsertions  sont entièrement gratuites avant  d'indiquer  que cela est très important ; et  surtout  pour les jeunes qui n'ont connu que la violence.
Le président de la CDVR a également indiqué que si les coupables ou les responsables acceptent  de reconnaitre leurs fautes et acceptent de demander sincèrement pardon, ils seront pardonnés et l'on réapprendra à vivre en harmonie comme avant. Il a  affirmé que même si pour la mémoire collective il ne s'agit pas d'oublier, l'on doit pardonner pou le bien- être des ivoiriens et du pays.
A cette rencontre, Mme Yao Pauline, superviseur  CDVR de la zone centre, a révélé que du 08  au 23 mai 2014, 512 personnes dont 483 à Tiébissou et  29  à  Didiévi ont été auditionnées. Beaucoup de ces présumées  victimes  viennent des villages regroupés de Yaakro- Koffi Kouassikro, à deux kilomètres de  Tiébissou, sur l'axe  Tiébissou-Bouaké, deux villages, qui, par leur position  dans l'ex-zone de confiance, ont beaucoup souffert des différents affrontements entre les ex-Forces Nouvelles  et  les Forces de défense et de sécurité  de 2002 à 2011.
                                    
                                 
                                    
                                   
  
                                 
                                
                     
CDVR: Konan Banny invite les victimes à "ne dire que ce qu'elles ont vécu et ce dont elles ont été témoins" - Photo à titre d'illustration