Une scène d’horreur a bouleversé la ville d’Agnibilékrou, dans la région de l’Indénié-Djuablin, dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 octobre 2025. Un violent incendie, survenu au quartier Liberté, a coûté la vie à une mère et à ses quatre enfants, plongeant toute la communauté dans une profonde tristesse.
Aux environs de deux heures du matin, les habitants ont été tirés de leur sommeil par des cris et des flammes s’échappant d’une maison voisine. Le feu, d’une intensité impressionnante, a rapidement englouti l’habitation de dame Natogoman Dembélé, commerçante de poisson d’une quarantaine d’années. Malgré les efforts des voisins, la mère et ses enfants n’ont pu être sauvés.
Selon plusieurs témoins, l’incendie aurait débuté à la porte d’entrée, bloquant toute issue. Par précaution, la défunte, déjà victime de cambriolages à plusieurs reprises, avait solidement barricadé sa maison pour se protéger des intrusions nocturnes. Ces mesures de sécurité, censées la protéger, se sont malheureusement transformées en un piège mortel lorsque les flammes ont tout envahi.
En quelques minutes, la fumée toxique a asphyxié les occupants, tandis que la bâtisse de deux pièces partait entièrement en fumée. Les voisins, impuissants face à la violence du feu, ont assisté avec désespoir à la tragédie.
Les sapeurs-pompiers, dépêchés d’Abengourou – à environ 40 kilomètres – sont arrivés trop tard. Les flammes avaient déjà tout ravagé. Les dépouilles des victimes ont été transférées au Centre hospitalier régional (CHR) d’Abengourou, où leur décès a été officiellement constaté.
Au petit matin, les autorités administratives et municipales se sont rendues sur les lieux du drame pour exprimer leur compassion à la famille éplorée. L’émotion était à son comble dans le quartier Liberté, où le silence du deuil a remplacé le crépitement des flammes.
Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine exacte du sinistre : court-circuit, accident domestique ou acte criminel, toutes les hypothèses sont à l’étude. En attendant les conclusions, Agnibilékrou pleure la disparition d’une mère courageuse, décrite comme travailleuse, aimante et entièrement dévouée à ses enfants.
Ce drame relance le débat sur la sécurité domestique et la nécessité de renforcer les dispositifs d’intervention d’urgence dans les localités de l’intérieur du pays, afin que de telles tragédies ne se reproduisent plus.
Source : Fratmat.info (Z.N., correspondance particulière)
Voici ce qui reste de la maison de la commerçante Natogoman Dembélé, entièrement ravagée par les flammes au quartier Liberté. (Ph: Dr)