Belgique: Huit ans ferme pour avoir abusé de ses quatre nièces et d'une autre fillette

  • 26/01/2016
  • Source : Belga
Le tribunal correctionnel de Dinant a condamné mardi Jean-Claude S. à huit ans d'emprisonnement ferme pour différents faits de mœurs commis sur cinq fillettes, dont quatre de ses nièces, entre 1989 et 2014 à Dinant et dans la Région bruxelloise. Plusieurs d'entre elles étaient âgées de moins de dix ans lors des premiers faits.

Le prévenu, qui conteste les faits, a abusé d'elles lorsqu'il leur donnait le bain ou lorsqu'ils dormaient ensemble dans son lit. Il a tenté d'avoir des "relations sexuelles complètes" avec l'une d'elles alors qu'elle avait une douzaine d'années, une autre a indiqué avoir été victime d'une pénétration digitale. Détenteur de documents pédopornographiques, il a fait visionner des films pornographiques à certaines de ses victimes.

Mode opératoire
Dans son réquisitoire le 24 novembre dernier, le ministère public, qui avait requis huit ans d'emprisonnement et s'était opposé à toute mesure probatoire, a mis en exergue le même mode opératoire utilisé par le prévenu sur des victimes déjà fragiles. Jamais violent, ni menaçant, selon les victimes, Jean-Claude S. disait vouloir "les marier", leur offrait des cadeaux, leur disait qu'elles étaient ses nièces préférées.

"Manque affectif"
Le prévenu, qui possédait des caisses de jouets, plus d'une centaine de poupées et un sac rempli de tétines, se sentait seul, avait-il déclaré. "Il a tenté de compenser un manque affectif, il ne s'attache pas à la femme adulte avec qui il a connu des échecs répétés. Cela constitue un facteur de risque non négligeable. Face au déni massif, on peut difficilement penser à une prise en charge psychologique", remarque le président.

Déclarations crédibles
Toutes les expertises psychologiques avaient jugé les déclarations des victimes crédibles et révélaient des signes d'angoisse, une intense souffrance ou une symbolique du viol, souligne le tribunal. Le recoupement des différents discours des victimes, les déclarations précises et circonstanciées des victimes ainsi que du prévenu qui avait reconnu certaines caresses, les explications peu convaincantes, "futiles voire puériles" du prévenu quant aux accusations de ses soeurs et de ses nièces sont des éléments qui établissent la culpabilité de Jean-Claude S., selon le tribunal.

La défense avait plaidé la prescription, contestée par le tribunal, de certaines préventions et des mesures probatoires pour d'autres.