Ce que vous ne dites pas est bien plus fiable pour le bonheur conjugal que ce que vous dites.

  • Source : express.be


Les sentiments inconscients des couples donnent une meilleure indication du bonheur conjugal futur que les choses que les époux disent en réalité. Cela ressort d’une étude sur 135 couples de jeunes mariés que rapporte le magazine scientifique Science.

Les couples ont été suivis pendant 4 ans, après quoi les scientifiques sont arrivés à la conclusion que les sentiments instinctifs qu'ils ne veulent ou ne peuvent exprimer donnent une bien meilleure indication des chances de réussite de leur mariage.

L'enquête se composait de 2 parties : dans la première, les participants devaient remplir un questionnaire dans lequel ils indiquaient dans quelle mesure leur relation les rendait heureux. Ils devaient pour cela indiquer une valeur sur une échelle allant de un (très malheureux) à dix (parfaitement heureux).

Dans un test complémentaire, les participants devaient réagir spontanément à des photos de leurs conjoints et d'autres personnes. Cette réaction spontanée était mesurée à l'aide d'une qualification mise en place par les enquêteurs, allant de « affreux » à « superbe ». Cette technique est appelée par les psychologues l' « attitude automatique ».

Qu'en est-il ressorti? Les personnes qui ont une attitude positive envers leur partenaire répondaient plus vite aux qualifications positives et plus lentement aux négatives. Les individus qui répondaient plus lentement étaient au cours du temps aussi plus pessimistes sur l'avenir de leur mariage.

Les enquêteurs ont découvert aussi que la manière dont les couples avaient répondu aux questions du premier questionnaire ne correspondait pas à un bonheur dans le futur.

Les conclusions confirment des études antérieures qui avaient permis de constater que généralement les couples surestimaient leur bonheur conjugal. Car qui se marierait s'il était persuadé auparavant que son mariage déboucherait sur un divorce?

Selon les enquêteurs, les réactions inconscientes cachent des problèmes que les gens eux-mêmes ne veulent pas s'avouer. « Ce que nous disons est la plupart du temps basé sur la réflexion, en d'autres termes : on y réfléchit longtemps. Mais cela nous rend sensibles au « wishful thinking », nous allons présenter les choses comme nous désirons qu'elles soient, pas comme elles sont en réalité."

Les enquêteurs espèrent que ces tests vont aider les couples à se mettre à discuter de choses qu'ils pensaient devoir garder sous silence, car lorsqu'au tout début d'un mariage, les problèmes ne sont pas mis sur la table, le risque d'un divorce augmente sérieusement.