Le Chef de l’Etat a échangé avec le Premier Ministre de la Transition du Faso.

  • 15/06/2015
  • Source : Présidence CI
En marge du 25ème Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a échangé ce dimanche 14 juin 2015, à Johannesburg (Afrique du Sud) avec le Premier Ministre de la Transition du Faso, le Lieutenant – Colonel Isaac Yacouba Zida.

Au terme de la rencontre, le Premier Ministre Isaac ZIDA a indiqué qu’il est venu rendre une ‘’visite de courtoisie’’ au Président Alassane OUATTARA, un ‘’aîné, Chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire, pays avec lequel le Burkina Faso entretient, le plus, de ‘’relations d’amitié et de fraternité’’.
 
Il a ajouté qu’avec le Président de la République, ils ont fait le tour de la coopération entre les deux pays et évoqué également des questions ‘’politiques et économiques’’. Avant de souligner qu’au regard des liens historiques entre les deux pays, les Responsables qu’ils sont, ont le ‘’devoir de maintenir voire de consolider’’ ces relations.
 
Par ailleurs, le Chef du Gouvernement Burkinabè a révélé qu’ils ont aussi échangé sur les prochaines échéances électorales au Burkina Faso. Sur ce point, il a affirmé que le Président Alassane OUATTARA lui a fait part de sa vision, de sa ‘’façon de voir les choses’’. Une vision dont il a dit avoir ‘’pris acte’’, tout en ajoutant que nos ‘’points de vue sont désormais très proches sur cette question- là’’.
 
Intervenant à son tour, le Président Alassane OUATTARA a tenu à faire les précisions ci- après :
‘’ Ce n’est pas parce que le Président Blaise COMPAORE est en Côte d’Ivoire que nous sommes attachés à la participation de son parti ou du parti dont il a été le Président aux prochaines élections. Au niveau de la CEDEAO, nous avons indiqué qu’il était important d’avoir des élections inclusives.

L’expérience a montré que l’exclusion pose toujours des difficultés. Nous avons pris certains cas, notamment celui de la Côte d’Ivoire. L’exclusion du Président BEDIE et de moi- même a amené ce que tout le monde sait ! Prenez le cas de la Lybie. L’exclusion du groupe de Kadhafi a apporté beaucoup de difficultés à ce pays.
 
C’est parce que nous aimons le Burkina Faso et les Burkinabè. Nous sommes liés. Ce sont des peuples frères. Si les choses vont bien au Burkina Faso, c’est bon pour la Côte d’Ivoire et vice- versa.
 
Nous souhaitons des élections apaisées. C’est tout ce que nous voulons. Nous n’avons pas à nous immiscer dans la politique intérieure du Burkina Faso. Je ne veux pas rentrer dans un quelconque débat. J’ai clarifié la position de la Côte d’Ivoire. C’est important de le faire pour que nous soyons sur la même longueur d’onde.

Nous ne pouvons pas interférer dans le processus électoral au Burkina Faso. Ce serait prétentieux de la part de la Côte d’Ivoire et du Président de la Côte d’Ivoire.
 
D’ailleurs, le Président Michel KAFANDO et le Premier Ministre Isaac ZIDA viendront en Côte d’Ivoire au mois de juillet 2015 pour que nous puissions poursuivre ces discussions’’.
 
Après cet entretien, le Chef de l’Etat a pris part, au Centre de Conférences International de Johannesburg, à une séance de travail à huis – clos entre les Chefs d’Etat et de délégation, avant la cérémonie solennelle d’ouverture du 25ème Sommet ordinaire de l’Union Africaine.
 
En milieu d’après- midi, le Président de la République a quitté Johannesburg pour la France.