Gestion du patrimoine culturel mondial : Mambé fait citoyen d’honneur de Grand-Bassam

  • 08/10/2014
  • Source : District d’Abidjan
La salle de conférence de la Maison du patrimoine et de la culture de Grand-Bassam a abrité ce mardi 07 octobre 2014, le premier atelier et chantier-école pour la « gestion des constructions et réhabilitations dans les villes du patrimoine mondial » qui s’inscrit dans le cadre du programme AfriCAP 2016.

C’était en présence du président Robert Beugré Mambé, gouverneur du District Autonome d’Abidjan et 1er vice-président de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), de MM Georges-Philippe Ezaley, maire de Grand-Bassam, Zoumana Coulibaly Diakité, représentant du ministre de la Culture et de la Francophonie, de Mme Bakonirina Rakotomamonjy, coordonatrice pédagogique du programme Afrique-Caraïbe-Pacifique (AfriCAP 2016), du roi des N’zima Kotoko, Sa Majesté nanan Amon Tanoe ainsi que de 25 décideurs et professionnels en provenance des villes africaines ayant en partage leur inscription au patrimoine culturel mondial : Benin, Sénégal, Mali, Madagascar, Cameroun et Côte d’Ivoire.

Avant de déclarer ouverts, au nom de Mme Anne Hidalgo, présidente de l’AIMF, les travaux de l’atelier pour le renforcement des synergies et capacités des décideurs et des acteurs du patrimoine culturel d’Afrique francophone, le premier magistrat du District Autonome d’Abidjan, qui présidait cette rencontre, s’est appesanti sur le thème devant orienter les travaux.

Selon le constat du 1er vice-président de l’AIMF, ce thème porte en lui-même plusieurs défis à relever : « défi humain qui interroge les hommes sur leur capacité à fédérer leurs énergies face aux exigences contingentes, défi social qui appelle à structurer l’articulation des actions pour le bénéfice du plus grand nombre et enfin défi économique qui souligne qu’il faut rendre attractif ce qui, en première analyse n’emporte pas forcement l’adhésion des acteurs économiques ancrés dans la dynamique du marché commandé par la loi de l’offre et de la demande ». 
 
Poursuivant, l’ex-président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) a apporté les réponses suivantes : « La première réside dans notre rapport à la culture qui, loin d’être la dernière roue de la charrue économique est la première de toutes les richesses d’une nation, la deuxième réponse suggère un mariage harmonieux entre la culture et le tourisme dont la première nourrit le second et le second valorise la première, la troisième appelle à une conjonction de la volonté politique et de l’intérêt économique, la quatrième conduit à la solidarité et la cinquième réponse consiste en la densification des ressources humaines en quantité et en qualité capables de créer la symbiose de toutes les réponses précédemment citées et leur mise en œuvre cohérente et efficace ». 
 
Intervenant avant le gouverneur Mambé, le maire de la commune de Grand-Bassam, Georges-Philippe Ezaley a dit : « ville historique par excellence, 1ère capitale ivoirienne, 1ère commune de notre pays depuis 1914, Grand-Bassam a 100 ans aujourd’hui » Autrefois poumon économique des comptoirs français du golfe de Guinée, la capitale des N’zima Kotoko est inscrit au patrimoine culturel de l’UNESCO depuis 2012. Aussi, au regard des actes forts qu’il a posés en faveur de la ville de Grand-Bassam, le Maire, reconnaissant, a-t-il fait du gouverneur Robert Beugré Mambé, citoyen d’honneur de sa ville tout en lui remettant le passeport de cette cité balnéaire.
 
Signalons que trois autres interventions ont été enregistrées lors de cette cérémonie d’ouverture. Ce sont celles du 1er vice-président de l’UVICOCI, du représentant du ministre de la Culture et de la Francophonie et de la coordonatrice d’AfriCAP 2016. L’organisation de cet atelier de Grand-Bassam qui se tient du 07 au 11 octobre 2014 est effective grâce à AfriCAP 2016, au programme ACP-UE, au CRATerre, à l’Ecole du patrimoine Africain (EPA) et l’AIMF ; ainsi que les villes de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, Nikki au Benin et Tilimélé en Guinée Conakry.