A peine 20% des Ouest-africains ont accès à l’électricité

  • 05/11/2013
  • Source : AFP
A peine 20% des Ouest-africains ont accès à l’électricité, malgré les considérables ressources en énergie du continent, a-t-on appris mardi à Abidjan.

L’Afrique de l’ouest, avec une population de 300 millions d’habitants, soit un tiers des habitants du continent, connaît l’un des plus faibles taux de consommation d’énergie moderne au monde, selon les chiffres de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cédéao).
 
L’accès à l’électricité dans la région est d’environ 20%, mais des écarts importants existent entre le taux d’accès dans les zones urbaines (40%) et en milieu rural (4 à 8%).
 
"Les défis énergétiques de l’Afrique sont immenses.L’accès à l’énergie est un défi majeur", a affirmé le responsable des programmes de gestion de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), Akmel Akpa.
 
Une "révolution énergétique" doit survenir en Afrique de l’ouest, où la population continue d’utiliser "massivement le bois, le charbon, fumier, etc.comme source d’énergie", a lancé M. Akpa lors d’un séminaire organisé à Abidjan par l’Union internationale de l’industrie du gaz (UIG), qui se clôt mardi.
 
"La région ouest-africaine fait partie des zones sinistrées en matière énergétique", a déploré Adama Toungara, le ministre ivoirien du Pétrole et de l’Énergie, lors de l’ouverture du séminaire lundi.
 
La Côte d’Ivoire, un nouvel adhérent à l’UIG, a vu sa production gazière doubler en un an, passant de 110 millions de pied cubes (3,1 millions de mètres cubes) par jour en 2012 à 220 millions de pied cubes (6,2 millions de mètres cubes) par jour en 2013.
 
En 2014, la production attendue, dont 70% est absorbée par le secteur de l’électricité, est de 250 millions de pied cubes (7,1 millions de mètres cubes) par jour.
 
Abidjan accueillera à partir de mercredi une conférence internationale sur "le gaz dans le golf de Guinée", dont fait partie le Nigeria, le plus grand producteur de pétrole d’Afrique.
 
Le golf de Guinée a été victime ces dernières années d’une multiplication des actes de piraterie maritime visant les pétroliers et leur précieuse marchandise, revendue au marché noir.
 
En 2012, le Bureau de l’Onu contre la drogue et la criminalité a recensé davantage d’actes de piraterie dans le golfe de Guinée qu’au large de la Somalie, avec 62 attaques contre une quarantaine.