Un élément des Frci se jette du haut d'un immeuble de trois étages.

  • 16/01/2014
  • Source : Soir Info
Encore une affaire d'immeuble, à Yopougon. Mais cette fois, il ne s'agit pas d'un effondrement, comme cela a été le cas le mardi 7 janvier 2014, au quartier « Maroc ». Mais plutôt, d'un cas de suicide où le candidat à la mort, a cru bon voltiger du haut de l'un ces bâtiments.

Les faits ont eu lieu le vendredi 10 janvier 2014, au quartier « Ananeraie ». Les informations en notre possession, soutiennent que ce jour-là, aux environs de 16h, on voit le sergent des Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( Frci), Lognon Toussaint, 46 ans, monter sur la dalle de l'immeuble de trois étages qu'il habite. Si le soldat se retrouve à ces hauteurs, ce n'est pas pour un exercice pour parachutiste.

L'homme qui dit être plutôt dégoûté de sa vie qui n'est émaillée que de soucis, se montre là candidat à la mort. Soucis de quelle nature ? On n'en sait rien. Le militaire lui, en a en tout cas marre de cette vie. Mais ses voisins amassés au bas de l'immeuble, ne veulent pas du tout qu'il en arrive là. Alors, ils usent de bagout, pour convaincre Lognon Toussaint, de surseoir à son macabre projet et à descendre de l'immeuble. Mais le militaire apparemment déterminé, reste inflexible.

Le commissariat de police du 17ème arrondissement est alerté. Des agents arrivent sur place et tentent eux aussi, de ramener à la raison, le frère d'arme. Mais celui-ci, de toute évidence, s'en fiche. Il est vraisemblablement en train de répondre aux sirènes d'un tragique destin. On continue cependant la négociation, tout en usant d'arguments souvent fallacieux, pour détourner le candidat au suicide, de son lugubre projet. Mais toujours, rien n'y fit.

Le temps file et on est maintenant à la tombée de la nuit. Les sapeurs-pompiers sont là. Une foule nombreuse également. Profitant de cette pénombre, les voisins qui pensent avoir un bon coup à jouer, à l'insu de Lognon Toussaint, entassent des matelas à l'endroit où le collaborateur du Général Soumaïla Bakayoko, est sensé se jeter. Et on poursuit tout de même, la négociation. Mais de toute évidence, le soldat n'en a que faire. C'est décidé, il va se tuer.

Alors, on le voit de plus en plus approcher de la bordure de la dalle. Et tout d'un coup, c'est le saut dans le vide. Fort heureusement, il viendra lourdement chuter dans les matelas entassés au sol. S'il a la vie sauve, à la grande joie des témoins de cette terrible scène, il s'est néanmoins grièvement blessé. Notamment, au front. Les pompiers l'évacuent immédiatement aux urgences du Chu de Yopougon, où il est aussitôt pris en charge par les praticiens.

Maintenant, la police se charge, par son enquête, de cerner les raisons exactes, qui ont conduit le fantassin, à se porter volontaire à la mort. Alors que la vie, est pourtant si belle, malgré tout.