Quand la ''propriétaire'' du soleil attaque le site de vente en ligne Ebay

  • 21/06/2015
  • Source : Lebabi.net
L’Espagnole Angeles Duran, autoproclamée propriétaire du soleil depuis 2010 (acte notarié à l’appui tout de même), attaque aujourd’hui eBay. La raison : le site de vente aux enchères vient de lui bloquer son compte, jugeant illégale la vente de parcelles de soleil…

A 49 ans, elle s’est présentée chez un notaire de sa localité. Juriste de profession, Angeles Duran avait remarqué que la propriété de l’astre n’avait pas encore (sic) été revendiquée en quelques 5 milliards d’années. La voilà donc désormais en possession de l’acte notarié. Madame soleil existe donc bel et bien.

Un coup de chaud a-t-il grillé quelques neurones d’Angeles Duran, citoyenne espagnole résidant dans la commune galicienne de Salvaterra de Miño (nord-ouest du pays) ? Impossible à dire tant la femme semble sérieuse dans sa démarche et ses explications.

Oui, c’est que désormais le soleil serait privatisé ! “Je suis propriétaire du soleil, étoile de type spectral G2, qui se trouve au centre du système solaire, à une distance moyenne de la terre d’environ 149,6 millions de kilomètres“, peut-on lire sur l’acte notarié offrant à Angeles Duran la propriété de l’astre solaire par usufruit.

Le notaire aurait demandé conseils à ses collègues avant de rédiger l’acte. On imagine en effet sa surprise pour ne pas dire plus.

Quant à Angeles Duran, elle va plus loin et précise qu’il il existe une convention internationale interdisant aux pays d’être propriétaires des planètes mais pas les particuliers… Elle rejoint ainsi “un Américain qui a passé un acte devant notaire pour s’approprier la lune et presque toutes les planètes“.

« Ils ont déjà touché une commission sur mes ventes »
Cette Galicienne de Salvaterra de Minos, au nord-ouest de l’Espagne, vend en effet sur eBay des parcelles de notre étoile (à tous), moyennant un euro le mètre carré. « Ils disent que je vends quelque chose qu’on ne peut pas toucher. Mais c’est faux : le Soleil existe, il est tangible.

En plus, ils ont déjà touché une commission sur mes ventes », ose avancer la plaignante au magazine Society.
 
Angeles Duran réclame ainsi 10.000 euros de dommages et intérêts devant un tribunal de la banlieue de Madrid qui a, selon Vice, accepté de juger le contentieux.

Le verdict marquera sans doute la fin du délire de l’Espagnole, sa requête ayant aucune chance d’aboutir, selon le quotidien français qui rappelle que la propriété « extraterrestre » n’est reconnue par aucune autorité, et ce genre de prétention immobilière n’a, en outre, jamais été validé par la justice.

Avec 20minutes