Pakistan: Un homme arrêté pour avoir mangé un bébé

  • 15/04/2014
  • Source : AFP
La police a interpellé une nouvelle fois lundi un individu, déjà écroué pour cannibalisme, pour avoir mangé avec son frère un bébé dont la tête a été retrouvée à leur domicile.

Les frères Mohammad Arif et Farman Ali avaient été incarcérés en 2011 pour une affaire de cannibalisme similaire, puis libérés l'an dernier. A l'époque, ils exhumaient des cimetières des cadavres qu'ils dévoraient, comme celui d'une jeune femme dont la dépouille avait été retrouvée amputée d'une jambe.

«C'est l'affaire la plus horrible de ma carrière», avait déclaré à l'époque un haut responsable de la police du Pendjab, à propos de ce fait divers qui avait choqué le Pakistan tout entier. Au Pakistan, aucune loi n'interdit formellement le cannibalisme, pratique d'ailleurs plus que rarissime dans le pays comme dans le reste du monde. Après deux années de prison, les frères avaient été libérés.

Le cannibalisme n'est pas interdit au Pakistan

Mais, au cours des derniers jours, leurs voisins dans le village pendjabi de Darya Khan ont contacté la police après avoir senti des odeurs nauséabondes en provenance de leur domicile. «Mohammad Arif a été arrêté après la découverte d'une tête de nourrisson. Il a avoué son crime», a déclaré à l'AFP Zafar Iqbal, le chef de la police du village. «Il a raconté que son frère avait ramené le bébé mort d'un cimetière situé à proximité, qu'ils l'avaient fait cuire, puis l'avaient consommé», a renchéri le chef de la police du district local de Bhakkar, Ameer Abdullah.

«Il n'y a pas de loi spécifique interdisant le cannibalisme au Pakistan... nous avons donc engagé des charges contre M. Arif pour profanation d'une dépouille humaine», a-t-il ajouté. Les autorités ont par ailleurs lancé une chasse à l'homme pour retrouver le frère de Mohammad Arif. «Nous allons aussi procéder à des tests psychiatriques» pour évaluer la santé mentale du prévenu, a précisé M. Abdullah.

Les deux frères, abandonnés par leur famille depuis des années, vivaient isolés dans leur petite maison du Pendjab, ont précisé les autorités locales, encore sous le choc à la suite de cette découverte macabre.