Mobile : faut-il passer sur le réseau 4G ?

  • 05/09/2013
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Les premiers abonnements à l’internet mobile à très haut débit sont proposés par les opérateurs. La 4G va-t-elle révolutionner la téléphonie mobile ? Faut-il se précipiter sur ces nouvelles offres ? Décryptage.

La France comble son retard


Smartphones et tablettes sont désormais les accessoires favoris des français, il suffit juste de regarder autour de soi pour se rendre compte du niveau d’équipement de chacun. Mais sans l’internet mobile, ces appareils perdent une très grande partie de leur intérêt, principalement pour leurs fonctions multimédias. En France, jusqu’à présent, nous utilisions le réseau 3G/3G+ pour envoyer des mails ou surfer sur internet depuis son terminal.

Une fois n’est pas coutume, dans le domaine des nouvelles technologies et des télécommunications, notre pays accuse un certain retard dans le déploiement de la 4G, aussi appelée LTE (Long Term Evolution). Selon une récente étude de Wireless Intelligence, il y aurait déjà plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde, répartis à 90% entre les Etats-Unis, le Canada, la Corée et le Japon. En Europe, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède, un train d’avance sur nous, que les opérateurs nationaux vont tenter de combler le plus rapidement possible. Ils avancent que 90% de la population accédera à la 4G en 2018. À l’heure actuelle nous en sommes encore bien loin.

Le dernier rapport de l’ANF (Agence Nationale des Fréquences) datant de juillet 2013 sur les « déclarations des stations 2G, 3G et 4G » par les opérateurs, place Orange en tête avec 886 supports (infrastructure supportant une ou plusieurs antennes) en service, contre 295 pour Bouygues Telecom, 285 pour SFR et 14 pour Free, soit un total de 1 480. À titre de comparaison, le territoire français est à ce jour couvert par plus de 43 000 supports 3G, tous opérateurs confondus. Autrement dit, il ne faut pas compter sur la 4G dans les zones peu peuplées, seules les grandes villes à forte densité (Paris, Lille, Nantes Strasbourg, Poitiers, Lyon, Montpellier, Toulouse et Marseille) en bénéficient, dans un premier temps.

50 fois plus rapide que la 3G, en théorie


Qu’est-ce que l’internet mobile à très haut débit va bien pouvoir nous apporter ? Avant tout de la rapidité, donc du confort d’utilisation. La 3G affiche un débit théorique d’environ 2 Mbps/s, valeur qui atteint 100 Mbps/s en 4G ! Pour vous donner une petite idée, l’affichage des pages internet sera instantané, encore plus rapide qu’avec la box ADSL de la maison. En pratique, le téléchargement d’une application de 10 Mo prendra 2 secondes contre 16 en 3G, celui d’un album MP3 de 50 Mo environ 8 secondes contre 1 minute en 3G et enfin celui d’un film de 700 Mo ne prendra plus que 2 minutes en 4G, alors qu’il était quasi impossible d’arriver à son terme en 3G.

Une telle puissance sera surtout très utile pour le streaming, puisqu’il sera possible de regarder la télévision ou une vidéo en Full HD (1 920 x 1 080). Bref, même si les débits réels n’atteignent pas ceux annoncés en théorie, la 4G fait passer la 3G et ses différentes déclinaisons, pour un service d’un autre temps. À ce jour de tels débits sont rendus possible car il n’y a que très peu d’utilisateurs sur le réseau. Mais le développement des offres commerciales des opérateurs de téléphonie va, très vite, faire grimper le nombre d’abonnés et dans ce cas il n’est pas certain que tout le monde puisse bénéficier d’une telle rapidité