La nuit, il volait du pain dans son ancienne boulangerie.

  • 15/11/2013
  • Source : metronews.fr
Plusieurs nuits par semaine, un boulanger se rendait dans son ancienne boulangerie pour dérober des denrées alimentaires. Entrant sans effraction, il s'est fait repérer grâce à de la farine placée sur le sol afin d'imprimer des traces de pas.

Il entrait sans effraction pour commettre ses larcins. Mardi dernier, l'homme de 59 ans a dû répondre, devant la juridiction pénale de Digne-les-Bains, de ses six mois de vol nocturne dans… une boulangerie. Son ancien lieu de travail, dont il avait gardé les clefs, et où il dérobait plusieurs nuits par semaine diverses denrées alimentaires.

Au mois de février, un couple de boulangers du village de Les Mées remarque en effet que leurs appareils sont désactivés lorsqu'ils viennent travailler au fournil, tôt le matin. Aucune effraction n'étant commise, difficile donc d'envisager la piste du vol.

De la farine pour repérer les traces de pas

Un soir pourtant, avant de quitter la boutique, la boulangère prend le soin, pour la première fois, d'étaler de la farine partout sur le sol. Le stratagème lui permet de repérer, dès le lendemain, des traces de pas, avant de s'apercevoir plus tard que des denrées alimentaires manquent à l'appel.

Selon Le Dauphine Libéré, qui révèle l'affaire, ce n'est qu'au mois de septembre que les commerçants préviennent la gendarmerie, qui remonte rapidement jusqu'à ce quinquagénaire, lui-même ancien boulanger. Interpellé, l'homme avoue les faits. Il se rend souvent dans son ancien commerce, cédant à la ''facilité''. A tel point que les gendarmes retrouvent 15 kg de farine à son domicile.

30 000 euros de préjudice matériel
Pour la partie civile, les agissements de l'ancien boulanger relèvent de l'''intention de nuire'' à ce nouveau gérant qui n'a pas souhaité l'embaucher. Elle demande 5 000 euros de préjudice moral, en plus des 30 000 euros de préjudice matériel pour les marchandises dérobées, perdues pour cause de déprogrammation et les jours de fermeture, faute de pain à vendre.

Des sommes lourdes pour cet homme endetté qui n'a, pour le moment été, condamné qu'à 500 euros d'amende en attendant que le montant du préjudice soit fixé par le tribunal civil, le 19 mars prochain.