Italie: l'assassin d'une adolescente retrouvé 4 ans après grâce à son ADN

  • 17/06/2014
  • Source : sudinfo.be
Le meurtrier présumé d’une adolescente italienne de 13 ans, Yara, assassinée de plusieurs coups de couteau en 2010 près de Bergame (nord), a été interpellé grâce à une enquête génétique méticuleuse, racontent mardi les médias italiens.

Massimo Giuseppe Bossetti, 43 ans, un maçon marié et père de trois enfants, a été confondu par son ADN, au terme d’une enquête longue et riche en rebondissements. Selon les enquêteurs, l’ADN de ce quadragénaire, prélevé dimanche lors d’un faux contrôle d’alcoolémie mis en place par les enquêteurs pour le confondre et avoir la certitude de sa présumée culpabilité, «correspond parfaitement», à 99,99999987%, avec celui retrouvé sur les vêtements de la jeune fille.

Le 26 novembre 2010, Yara Gambirasio, qui pratiquait la gymnastique rythmique et sportive à un bon niveau, sort de chez elle pour se rendre à sa salle de sport, distante d’environ 700 mètres. Elle n’y arrivera jamais. Après d’intenses recherches, et la mobilisation de centaines de personnes, la police retrouve son corps trois mois après, le 26 février 2011, dans un champ abandonné.

L’autopsie révèle que l’adolescente, touchée à la tête, a reçu des coups de couteau dans le dos, au cou et aux poignets. La jeune fille ne serait pas morte directement de ses blessures mais de la combinaison de ces dernières et du froid.

Les enquêteurs ont deux points de départ: de la poussière de ciment, trouvée sur les vêtements et la gorge de la jeune fille, qui leur font penser que l’assassin présumé travaille dans le bâtiment, et des traces ADN dans le slip de Yara. Cet ADN est comparé à quelque 18.000 personnes de la région jusqu’à ce qu’il corresponde partiellement à celui d’un chauffeur de bus, Giuseppe Guerinoni, décédé en 1999.

C’est en cherchant parmi ses proches, en interrogeant des dizaines de ses relations, que les enquêteurs trouvent une femme avec qui le conducteur avait eu une histoire. Le fruit de cette liaison n’est autre que Massimo Giuseppe Bossetti, dont le téléphone portable avait été repéré dans la zone du meurtre le jour où le crime a été commis par les antennes-relais.