Gagnoa : Un arnaqueur amateur se fait épingler

  • 25/07/2015
  • Source : Lebabi.net
Fadiga Aboubakar, 29 ans, a été condamné, mercredi, à six mois de prison ferme et à 100.000 FCFA d’amende par le tribunal de Gagnoa, pour avoir dépouillé Ilboudo Adama et son frère de tout ou partie de leur fortune avec la complicité d’un certain Oumar qui aurait des liens de parenté avec les deux victimes rapporte l'AIP.

A l’origine des faits, Oumar a expliqué tout de la vie de Ilboudo et de son frère à Fadiga, se fondant sur le fait que ces deux frères ont ont un faible pour l’argent facile.
 
Profitant de cela, Fadiga Aboubakar appelle, un jour, Ilboudo Adama au téléphone . Il lui explique qu’un blanc veut acheter un produit qui coûte cher et dont on s’en sert en occident pour nourrir les chevaux. Il le fait venir de son campement jusqu’à Gagnoa. Ilboudo se fait accompagner d’un frère.
 
Sur place, l’arnaqueur leur vend deux sachets contenant des grains à 350.000 FCFA et leur demande de se rendre à Yamoussoukro pour y rencontrer ce blanc, qui les attend pour leur acheter les deux sachets à 1.500.000 FCFA, Gagnoa n'étant pas propice pour une telle transaction au regard de l'insécurité ambiante.
 
Sachant que Fadiga Aboubakar connaît leur parent Oumar, les deux hommes ne se doutent de rien. Une fois à Yamoussoukro, point de blanc, pis le téléphone de Fadiga Aboubakar ne répond plus. Mais, heureux d’avoir réussi son coup d’essai, Fadiga refait surface et recontacte le frère de Ilboudo Adama, qui prend soin de relever le numéro de téléphone cellulaire de l’arnaqueur, puis informe la police qui met le grappin sur lui.
 
A la barre il tente de nier les faits, avant de se ressaisir et de les reconnaître. "Mme la présidente, j’ai déjà remboursé leur argent, je leur ai remis 300.000 FCFA et puis je leur ai envoyé 50.000 FCFA par le biais d’un transfert d’argent’’, déclare-t-il, pensant ainsi échapper à la peine d’emprisonnement ferme. Il n’a pu infléchir le pardon du tribunal qui a reconnu sa culpabilité et l’a mis pour six mois sous l’éteignoir à la prison civile.