France: 3 statuettes funéraires africaines se fâchent et explosent la vitrine d’un musée

  • 22/10/2013
  • Source : direct.cd
Aucune explication ne permet de comprendre pourquoi la vitrine a éclaté en morceaux alors que le musée était fermé.

Les fans de l’album de Tintin « Les sept boules de cristal » vont bientôt venir en pèlerinage à Rochefort. Car le phénomène qui s’est passé au musée municipal n’est pas sans rappeler l’atmosphère de l’album d’Hergé. Il raconte la malédiction frappant les chercheurs qui ont ramené d’Amérique du sud une momie Inca.
 
Il était 16 h, lundi, le musée municipal Hèbre de Saint Clément était fermé au public, quand le personnel qui travaillait dans un local administratif a entendu deux explosions.
 
Une vitrine du dernier étage venait d’éclater en mille morceaux. Elle était formée par deux caissons superposés de 60 cm de côté chacun. Le cube supérieur a explosé, il ne reste quasiment rien du verre, éclaté en multiples morceaux, dont certains vont venus se planter dans le sol à 1,80 m de la vitrine. Le soulagement de savoir le musée fermé au public a fait place à la surprise.
 
La vitrine contient trois statuettes funéraires africaines. Datant du milieu du 19e siècle, elles sont censées « d’après la légende disparaître en même temps que la personne avec laquelle elles sont en relation » explique Bernard Grasset. Toutes les trois en possession depuis un don fait à la Ville en 1911 par un capitaine de vaisseau, ces statuettes en terre crue (ou cuite) et en bois n’ont pas échappé aux morceaux de verre. L’une d’elles s’est ainsi fait scalper un morceau de tête.
 
Le mystère gagne la ville. Seule certitude : la casse ne résulte pas d’un geste volontaire de l’Homme car « la vitrine a explosé vers l’extérieur et non vers l’intérieur », explique le directeur des affaires culturelles. Quant au gaz, l’explication ne tient pas plus, car « la vitrine n’est pas étanche » assure un autre employé. La vitrine est constituée de cinq plaques collées.
 
« On n’a pas d’explications » soupire le maire. Consulté, le centre des restaurations des musées de France n’apporte pas davantage d’éclaircissement. Les bris de verre sont analysés tandis que la Ville a contacté l’installateur nantais de la vitrine et le constructeur, Saint Gobain.
 
En attendant de résoudre ce mystère, la Ville a décidé de fermer le musée jusqu’au 22 octobre. Et de retirer toutes les vitrines.
 
« Une histoire comme ça peut amener du monde », glisse-t-on malicieusement à la mairie, en vantant la qualité de la collection d’arts océaniens, la deuxième après celle du musée du Quai Branly, à Paris.