Blois : un ancien journaliste se reconvertit dans les braquages.

  • 25/01/2014
  • Source : AFP
Cet ancien chroniqueur judiciaire à "La Nouvelle République", auteur de cinq braquages à Blois depuis septembre 2013, s'apprêtait à commettre le sixième.

Un braqueur qui opérait à Blois et sa banlieue a donné bien du fil à retordre à la police : ancien chroniqueur judiciaire de la presse régionale à la retraite, il connaissait toutes les ficelles pour échapper aux enquêteurs, a indiqué vendredi une source policière. Après avoir relaté des faits divers durant sa carrière, cet ancien journaliste de La Nouvelle République en est devenu l'auteur.

Après cinq mois de traque et cinq braquages, l'homme, âgé de 62 ans, a finalement été arrêté lundi dernier lors d'une tentative d'attaque à main armée. Le lendemain, il était mis en examen pour vol à main armée et séquestration, et écroué, a-t-on appris de même source.

Selon les enquêteurs, le passé de chroniqueur judiciaire du malfaiteur lui avait enseigné à méticuleusement repérer ses cibles, à sélectionner des magasins dépourvus de caméras de surveillance, à couper son téléphone portable et à éviter de laisser derrière lui des empreintes digitales ou des traces ADN.

Difficultés financières
Le malfaiteur, qui opérait seul, se présentait en général dans les magasins peu avant la fermeture, et gagnait la réserve. Il réapparaissait ensuite "grimé avec fausse moustache, masque de chantier, gants et revolver au poing" pour se faire remettre le contenu de la caisse sous la menace de son arme.

Des indices apparus à la mi-décembre ont mis les enquêteurs sur sa piste et l'homme, placé sous surveillance, a été vu alors qu'il effectuait des repérages. Lundi dernier dans la soirée, les policiers l'ont vu en train de se préparer dans sa voiture. À son arrivée dans le magasin, qu'il avait déjà attaqué en septembre 2013, il a été reconnu par des vendeuses et a pris la fuite avant d'être arrêté par les policiers postés à l'extérieur.

Au fil de ses méfaits, il aurait volé au total pour 8 000 euros en liquide. L'homme a reconnu les faits en expliquant qu'il était en proie à de graves difficultés financières.