Le temps n’est rien d’autre que le néant !

  • Source : lasenegalaise.com


Décembre : l’année tire à sa fin.
Janvier : elle vient tout juste de commencer.
Février : voilà qu’elle s’envole tout aussi rapidement qu’elle est venue.

La nouvelle année se pointe et voilà que le monde oubliera vite qu’elle est arrivée et que bientôt elle s’en ira, elle aussi, tout aussi vite qu’elle est apparue. L’euphorie du nouvel an s’estompera rapidement. Dès le 2 janvier, la vie routinière reprendra ses droits. Chacun s’apercevra, une fois de plus, que le temps d’un nouveau commencement n’était en fait que la poursuite de ce qui était déjà là.

Qu’est-ce donc que le temps ? Je l’ignore.
Le passé n’est plus, le futur n’est pas encore, et le présent, sans aucune réalité en lui-même, n’est rien de plus que le point où le futur se transforme en passé. Le temps n’est ainsi composé que de trois versions du néant. Chacun de nous aura un passé sur lequel il ne pourra rien. Ce passé menace de faire naître le regret ou le remords. Si le passé échappe au contrôle de l’homme, il en va de même pour le futur, cette dimension qui se situe après la mort. Il n’est pas inintéressant de remarquer que nous sommes bien plus préoccupés par l’après de la mort que par l’avant de la naissance, alors même qu’il n’y a pas de différence entre ces deux moments du point de vue de notre existence.