Flirt au travail: Qui des femmes ou des hommes en abusent le plus ?

  • Source : gentside.com


Flirter au travail, est-ce vraiment une bonne idée ? Si près d'un couple sur trois se forme au boulot, il y a tout de même quelques petites règles à suivre pour que tout soit parfait. Et ce n'est pas forcément celui que l'on croit qui démarre la drague...

"No zob, in job". Cette maxime bien connue dans le monde du travail qui stipule qu'il ne faut pas mélanger plaisir charnel et plaisir professionnel parait logique. Mais c'est mal connaître l'homme et sa propension à faire ce qu'on lui interdit. "72,6 % des hommes et 61 % des femmes ont déjà eu envie de flirter avec l'un ou l'une de leur collègue", révèle un sondage réalisé auprès de 1790 internautes du site eDarling.

Les hommes en parlent, les femmes le font
Des chiffres parlants qui font que près de 3 hommes sur 4, et 2 femmes sur 3, se disent prêts à dragouiller au bureau. Mais entre les intentions et les actes, il y a parfois un monde. Et c'est là qu'on se rend compte que les plus coquines... sont les femmes.

En effet, si les hommes sont "38,9% à avoir déjà franchi le pas, les femmes, elles sont 41,8%", poursuit l'analyse. D'autres chiffres montrent que si les hommes y pensent plus, ce sont les femmes qui agissent. Près de 7 hommes sur 10 (69,7%) des hommes ont déjà fantasmé sur l'une de leurs collègues alors que pour les femmes c'est à peine plus de la moitié (55,3%). En revanche, au moment de franchir le pas, la tendance s'inverse. 34,7% des femmes l'ont fait contre 31,8% pour les mâles.

Mais finalement ces chiffres ne sont pas si étonnants. En effet, "près d'un tiers des Français et des Françaises (31%) disent avoir eu une relation amoureuse au travail", précisait L'Express en 2011, s'appuyant sur un sondage OpinionWay. Des chiffres corroborants ceux du Monde, an plus tôt qui expliquent que 30% des couples européens se forment au travail. "Le milieu du travail est tout simplement aphrodisiaque", lâchait Alain Samson, père de l'oeuvre Sexe et flirt au bureau, dans les colonnes du quotidien généraliste.

Pourquoi sommes nous attirés par un collègue ?
C'est la grande question. Pourquoi sommes-nous parfois attiré par un ou une collègue ? Il y a plusieurs raisons logiques à tout cela. Tout d'abord, vous partagez avec vos collègues des thématiques communes, parfois un diplôme ou un domaine de compétence similaire, et surtout... beaucoup de temps. La proximité (voire parfois la promiscuité) accroît le désir. Si à cela on ajoute les nombreuses occasions de flancher (séminaires, pots de départ, déjeuners...), on trouve tous les ingrédients pour une petite escapade charnelle.

"Nous passons la majorité de notre temps sur notre lieu de travail, et c'est également l'endroit où nous fréquentons le plus de personnes dans une proximité quotidienne, il est donc normal que cette intimité puisse dériver vers des relations sortant du cadre professionnel", ajoute Sabrina Philippe, psychologue.

On peut également ajouter que le fait de flirter au travail permet un gain en efficacité. C'est en tout cas ce qu'en pensent les premiers concernés. "La gent féminine considère à hauteur de 16,7 % que le flirt booste la productivité (contre 15,4 % des hommes)", poursuit le sondage. Enfin, selon Loïck Roche, psychologue auteur de Cupidon au travail, "vos potentialités de séduction augmentent lorsque vous êtes manager, responsable des ressources humaines, dirigeant, formateur, consultant... C'est la théorie du 'je réussis donc je séduis'", relaie Le Monde.

Est-ce dangereux ?
Normalement non. Comme le rappelle très bien le quotidien fondé par Hubert Beuve-Mery, "les entreprises ne peuvent interdire à leurs salariés d'avoir une aventure, ni les muter ou les licencier pour cette raison", depuis 1982 et les lois Auroux, du nom de l'ancien Ministre du Travail sous le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy.

En revanche, n'espérez pas pouvoir faire un câlin autre que pendant la pause déj, "vous risquez d'avoir des problèmes, non pas parce que vous embrassez votre collègue, mais parce que vous serez en train de vaquer à vos occupations personnelles sur votre temps de travail", commente toujours pour Le Monde, Bastien Ottaviani, avocat.

Finalement, la meilleure des solutions est certainement de la jouer discrète. C'est d'ailleurs ce que préconisent les "flirteurs" qui ont une autre maxime bien connue: "Pour vivre heureux, vivons caché".