CRASH - Une boîte noire retrouvée vendredi au milieu des débris de l'avion désintégré aidera à déterminer les causes de sa chute...
Aucune des 118 personnes à bord d'un avion d'Air Algérie qui s'est écrasé dans le nord du Mali n'a survécu à la catastrophe, mais une boîte noire retrouvée vendredi au milieu des débris de l'avion désintégré aidera à déterminer les causes de sa chute.
Le présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta et son homologue burkinabè Blaise Compaoré se sont rendus vendredi après-midi sur le site du crash, une zone proche de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, d'après des sources officielles à Bamako et Ouagadougou.
Boubacar Keïta était accompagné de ses ministres des Transports et de la Défense, tandis que BlaiseCompaoré s'y est rendu en compagnie de la Française Fleur Pellerin, secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger.
Une boîte noire récupérée
«Il n'y a hélas aucun survivant», a déclaré François Hollande lors d'une brève allocution télévisée. Cependant, a-t-il indiqué, «une boîte noire a été récupérée» par des militaires français dépêchés sur le site et «acheminée vers Gao». Selon lui, toutes les hypothèses, notamment climatiques, sont étudiées pour expliquer ce crash.
D'après le ministère français de la Défense, les militaires envoyés sur le site du crash -un détachement terrestre d'une centaine de soldats- ont pour mission de «sécuriser la zone», de recueillir des éléments utiles à l'enquête et les corps des passagers. Vingt gendarmes et policiers français étaient en route vendredi pour le Mali, où ils seront chargés de mener l'enquête et d'identifier les victimes.
En plus des Français, Burkinabè et Espagnols, les victimes proviennent de plusieurs pays, dont le Canada, le Liban et l'Algérie, qui a décrété un deuil national de trois jours.
«L'avion a commencé à se désintégrer» au sol
Les débris de l'appareil, un McDonnell Douglas MD83, ont été repérés jeudi soir par un hélicoptère de l'armée burkinabè dans la zone de Gossi, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Des images tournées sur le site par des soldats burkinabè et français montrent des débris métalliques difficilement identifiables, éparpillés sur des dizaines de mètres, avec des flaques d'eau par endroits.
«Ce que nous savons, c'est que l'avion s'est écrasé au sol et a été complètement dispersé», avec des débris étalés «sur une très grande distance», a affirmé le général Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier à la présidence burkinabè.
«Si l'avion avait explosé en vol, la zone aurait été beaucoup plus importante que ce que nous avons vu. Nous pensons que c'est au sol, lorsque il y a eu l'impact, que l'avion a commencé à se désintégrer», a-t-il ajouté.
Selon la secrétaire d'Etat française Fleur Pellerin, «il n'y avait pas de personnes suspectes parmi les personnes enregistrées à bord» d'après les enquêtes menées par les autorités burkinabè et des renseignements en possession de la France.
Vol AH 5017: Aucun survivant dans le crash de l'avion d'Air Algérie au Mali - Photo à titre d'illustration