UNJCI : « Je demeure le président statutaire de l'Union », annonce Moussa Traoré

  • 04/03/2014
  • Source : APA
Moussa Traoré, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), sous le coup d’une sanction du conseil national de la Presse (CNP), a déclaré, mardi, qu’il demeure « le président statutaire » de l’Union.

M. Traoré a fait cette déclaration à la Maison de la Presse d'Abidjan lors de la cérémonie de passation de charges entre Mme Habiba Dembélé Sahouet qui assure son intérim et lui.
 
A l'initiative du ministère de la communication, le Conseil d'administration et le Conseil exécutif de l'UNJCI ont pu accorder leur violon après des moments de turbulence qui ont bloqué, comme l'a reconnu, à la cérémonie le Président du conseil d'administration, Magloire Gnaé, le fonctionnement de l'Union, après le « retrait du président Moussa Traoré ». 
 
La médiation conduite par la tutelle a ramené le calme au sein de l'UNJCI divisée sur l'organisation d'un congrès extraordinaire pour « statuer » sur la question de succession de Moussa Traoré qui s'est « mis en congé » de la présidence de l'Union après que la sanction du CNP (organe officiel de régulation de la presse écrite en Côte d'Ivoire) lui ait été notifiée en janvier dernier.
 
Les différentes réunions de conciliation qui ont suivi la médiation du ministère de la communication avec l'implication personnelle de Me Affoussiata Bamba-Lamine, ministre de la communication, porte-parole adjointe du gouvernement, ont amené les deux organes de l'UNJCI à fumer le calumet de la paix, matérialisé par la passation des charges entre Moussa Traoré et Habiba Dembélé Sahouet, sous les yeux du PCA Magloire Gnaé et en présence de Zéguéla Bakayoko, représentant la tutelle.
 
« Cette cérémonie est conforme à nos textes qui stipulent qu'en cas de vacances du président, les vice-présidents assurent l'intérim par ordre de préséance. Mme Habiba Dembélé, la 1ère vice-présidente assure donc, dès ce jour, l'intérim de Moussa Traoré, qui comme vous le savez est frappé d'une sanction du CNP », a précisé M. Gnaé saluant, au passage, la médiation menée par « le ministère de la communication et la Grande Médiature » pour dénouer cette crise.
 
Moussa Traoré, réitérant son « innocence » dans l'affaire présumée de « tentative de corruption » qui lui a valu le retrait de sa carte d'identité de journaliste professionnel pour une période de 6 mois, par le CNP, a rappelé qu'il est à ce jour « le président statutaire de l'UNJCI » avant d'ajouter qu'il avait remis l'essentiel des « dossiers urgents à Habiba » dès sa « mise en retrait en toute responsabilité » alors qu'aucun texte de l'UNJCI ne « m'y obligeait ».
 
« Je l'ai fait pour que la vérité éclate dans l'affaire de tentative de corruption. Et la vérité éclatera car le mensonge a beau courir, il finit par être rattrapé par la vérité » a-t-il imagé en indiquant à son intérimaire, la somme de « 9.900.000 FCFA comme solde » dans la trésorerie de l'Union.
 
La présidente intérimaire Habiba Dembélé Sahouet a, quant à elle, rendu hommage à Moussa Traoré en saluant son « sens élevé » qui a permis que « nous nous retrouvons ce matin ». 
 
En sa session du 16 janvier 2014, le CNP avait rendu une décision suspendant pour une période de 6 mois avec retrait de la carte d'identité de journaliste professionnel à MM. Moussa Traoré, président de l'UNJCI et Alafé Wakili, directeur général de la société de presse éditrice du quotidien L'Intelligent d'Abidjan, pour leur implication dans une affaire de corruption exercée sur Assalé Tiémoko, directeur général du Bi-hebdomadaire, L'Eléphant déchaîné.
 
Tirant les conséquences de cette sanction du CNP, l'organe de régulation du secteur de la presse, Moussa Traoré a décidé de se « mettre en congés » de la présidence de l'Union pour la «manifestation» de la vérité.