Université de Cocody : 1856 étudiants exclus

  • 04/09/2013
  • Source : Notre Voie

1856 étudiants inscrits pour l’année académique 2012-2013, viennent d’être radiés de l’Université de Cocody par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. L’annonce de leur radiation a été faite hier après-midi par la directrice générale de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Adohi Krou Vivianne. Au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée à son cabinet. Motif de ce renvoi massif évoqué par cette collaboratrice du ministre Cissé Bacongo, ces 1856 étudiants auraient passé plus de 15 ans à étudier dans cette université. Pas question, a-t-elle précisé sur un ton ferme, qu’ils remettent leurs pieds à l’université de Cocody à la prochaine rentrée académique 2013-2014. Selon elle, il y a eu des fraudes massives qui ont permis à ces étudiants déjà exclus en 2011, de s’inscrire avec le soutien de complicités internes.

« Des étudiants ont été formellement identifiés, exclus par arrêté. Ils ont été réintégrés par le biais de la formation individuelle permanente (Fip). Ils se sont inscrits grâce à la complicité fautive de certains agents des universités. La formation continue dispensée au sein de la formation individuelle permanente est devenue un fourre-tout. Le nombre d’étudiants admis à s’inscrire est inférieur à ceux qui sont dans les fichiers des universités. Il y a un écart de plus de 20000 étudiants. Le détournement à dessein, par généralisation de la mesure exceptionnelle de prolongation du délai d’inscription des étudiants de Master et de Doctorat, leur a permis de payer la dernière tranche des droits correspondants. Comment ne pas s’étonner de l’insuffisance de ces infrastructures tant décriée ? Elles ne pourront jamais suffire tant qu’il y aura une population estudiantine illégale dans nos universités », a déclaré la conférencière. Qui a également annoncé qu’une enquête est en cours pour démasquer les auteurs ou complices de cette fraude, à l’origine des dysfonctionnements constatés. Quant au Professeur Edmée Mansilla Abouattier, directeur de cabinet du ministre Bacongo, elle a fait le bilan de l’an 1 de la réouverture des universités publiques. Notamment les mesures d’urgence qui ont été prises (La réhabilitation des structures universitaires, la sécurisation du patrimoine foncier, les mesures à caractère administratif, académique, culturel, éducatif, sportif, portant sur la recherche scientifique…

Charles Bédé