Une stratégie efficace de lutte contre la dépravation des mœurs, bientôt initiée

  • 29/03/2014
  • Source : AIP
Abidjan - La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désiréé Ouloto a reçu jeudi à son cabinet, la chef de service de brigade mondaine, Oulaï Yvonne et le commissaire Zaka Luc de la sous-direction de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance juvénile, pour la préparation d’une stratégie efficace de lutte contre la dépravation des mœurs.

" J’ai initié cette rencontre, parce qu’il me revient de façon récurrente, et aussi à partir d’investigations (…) de constater que des jeunes filles  travaillent dans des bars, des boîtes de nuit dans des situations dégradantes. (…) Des enfants de 7, 8, 9 à 12 sont exploités dans des restaurants alors que leur place est à l’école", a décrié Mme Ouloto.
 
" Nous retrouvons aussi des enfants, des mineurs, des élèves de 14 à 15 ans dans des bars, installés par des adultes et ces enfants réussissent à faire des chiffres d’affaires pour ces adultes. Ces lieux sont des portes d’entrée des pires formes de travail des enfants, de la traite des personnes, de la prostitution, de la drogue (…). Et nous  en tant que structure en charge de la protection des familles, nous trouvons cela inadmissible. Il nous appartient de nous remobiliser(…) pour aider les ivoiriens à avoir une vie honorable", a affirmé Mme la ministre.
 
Au cours des échanges Mme Ouloto a relevé que la Côte d’Ivoire émergente prônée par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, ne peut accepter la dépravation des mœurs et l’exploitation des mineurs.
 
Aussi elle prévoit  la redynamisation du Comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, la mise en place d’une plate forme de collaboration interministérielle  qui va travailler avec les ministère  de la Sécurité, de la Justice, de l’Emploi pour apporter des solutions idoines à l’exploitations des enfants, la mise en place d’une cellule d’accueil des familles en détresse, et aussi la construction de trois centres socio-éducatifs d’ici 2015 pour encadrer les mineurs et familles en situation de détresse.
 
Pour leur  part, les Commissaire Oulaï, et Zapa tout en affirmant leur volonté d’accompagner Mme ouloto dans sa mission, ont aussi expliqué de façon détaillée leurs actions pour lutter contre la dépravation des mœurs et la maltraitance des mineurs.
 
 Ils ont en outre exposé le manque de moyens logistiques (véhicule, téléphone…), le problème de textes juridiques datant de 1964 à 1969 qui sont inadaptés et le manque de structures étatiques pour la prise en charges des mineurs en situation de détresse et exposés au pires formes de travail.
 
(AIP)
 
amak/kam