Une dizaine de militants du parti de Laurent Gbagbo interpelés par la police à Abidjan

  • 08/05/2014
  • Source : APA
Une dizaine de militants du Front populaire ivoirien (FPI) dont des anciens députés, venus soutenir leurs dirigeants convoqués à la Brigade de recherche de la gendarmerie, ont été, interpelés, jeudi, par la police qui a dispersé un mouvement de protestation à l’aide de gaz lacrymogène.

Selon un journaliste, témoin des événements, joint par APA, c'est aux alentours de 13 h (heure locale et GMT) que les forces de l'ordre ont prié les militants du FPI, venus soutenir leurs dirigeants, notamment, le Président Affi N'guessan, le secrétaire général Laurent Akoun, les vice-présidents Marie Odette Lohourougnon et Richard Kodjo, convoqués par gendarmerie, de quitter le périmètre où se déroulait l'audition desdits dirigeants.
 
« Presque tout le monde s'est exécuté en nous éloignant un peu de la brigade de recherche » raconte-t-il, ajoutant qu'après une concertation avec leur hiérarchie, les « policiers sont revenus, cette fois, ils ont chargé avec du gaz lacrymogène », pour disperser la foule qui grossissait.
 
Dans la débande générale, dix militants ont été « interpelés et conduits à la préfecture de police » poursuit-il. Parmi eux, les anciens députés de San-Pedro, Claude Wayou et Mané Diomandé d'Adjamé ainsi que Achille Gnahoré, président des Agoras et parlements (mouvements pro-Gbagbo), Sam l'Africain et Samba David, président du mouvement « les Indignés de Côte d'Ivoire ».
 
Les 4 dirigeants du parti de l'ancien Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, détenu, depuis novembre 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) qui le soupçonne de « crimes contre l'humanité et crimes de guerre » ont été convoqués à la gendarmerie dans le cadre d'une « enquête judiciaire requise par le Procureur de la République ».
 
Le FPI avait appelé au boycott de l'opération «précipitée » de recensement général de la population et de l'habitat (RGPH).
 
Lundi, à l'issue d'un conseil de ministres présidé par le Chef de l'Etat, Alassane Ouattara, le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Nabagné Koné avait mis en garde les perturbateurs du recensement.
 
«Ceux qui appellent à des boycotts encourent des sanctions pénales » a-t-il prévenu, en soulignant que la loi statistique fait «obligation» à tout le monde de se faire recenser.
  HS/ls/APA