Une centaine d’Ivoiriens fuyant la guerre centrafricaine évacués par vol spécial, lundi

  • 30/12/2013
  • Source : APA
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Une centaine d’Ivoiriens fuyant les affres de la guerre centrafricaine seront évacués lundi vers à Abidjan par vol spécial affrété par le gouvernement ivoirien, a appris APA lundi de source proche de la présidence ivoirienne.

Selon cette source, ces réfugiés sont attendus aux environs de 9h00 (heure locale et Gmt) à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où ils seront accueillis par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara. 
 
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), s’est déclaré alarmé face à la détérioration de la sécurité en République centrafricaine et a fait part de ses préoccupations sur la sécurité des civils pris au piège dans les derniers combats.
 
Cette crise a déjà fait près d’un millier de tués au sein des civils après avoir été pris au piège dans des affrontements entre des combattants de l’ancien groupe rebelle Seleka et les forces d’auto-défense de Bangui, la capitale, ainsi que de la ville de Bossangoa au Nord-Ouest du pays.
 
Une réunion d’urgence des chefs d’Etat africains consacrée à la situation en République centrafricaine et au Soudan du Sud, deux pays où les combats ont fait rage au cours des dernières semaines aura lieu ce lundi à Banjul (Gambie).
 
Le Président Yahya Jammeh rappelle-t-on assure la présidence en exercice du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA).
 
Les participants vont mettre l’accent sur la nécessité d’une réaction urgente de l’UA afin de mettre un terme à la violence intercommunautaire en RCA, où des milliers de personnes ont été tuées depuis le début de la crise au mois d’août.
 
La rencontre mettra un accent particulier sur les voies et moyens de trouver une solution diplomatique au conflit en RCA mettant aux prises les milices majoritairement chrétiennes anti- Balaka et les membres de l’ex-mouvement rebelle, Séléka à majorité musulmane qui avait renversé au mois de mars dernier, le président François Bozizé.
 
La réunion du Conseil de paix et sécurité du bloc panafricain sera également l’occasion de discuter de la crise qui sévit dans la plus jeune nation du monde, en l’occurrence le Soudan du Sud dans l’optique de renforcer les appels internationaux à l’arrêt des hostilités entre les troupes gouvernementales fidèles au président, Salva Kiir et les soldats rebelles qui soutiennent l’ancien vice-président Riek Machar.
 
Depuis l’annonce d’une tentative de coup d’Etat déjoué le 15 Décembre à Juba, la capitale sud-soudanaise, les combats ont éclaté à Juba et se sont par la suite propagés dans les autres parties du pays, faisant plus de 1.000 morts, majoritairement des civils et plus de 200.000 déplacés. 
 
LS/APA