Un débrayage paralyse des services des douanes ivoiriennes

  • 01/10/2014
  • Source : APA
Un débrayage des agents des douanes ivoiriennes, paralyse depuis, mardi, certains services des douanes ivoiriennes à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Déclenchée par le Comité des agents des douanes issus de l'Accord politique de Ouagadougou (APO), cette grève de 72 heures vise à « exiger le paiement immédiat » de leurs «salaires et baux».
 
Dans la matinée, les activités ont fonctionné au ralenti au Port autonome d'Abidjan où les accès ont été bloqués par les grévistes. Dans l'après-midi, les activités ont repris leur rythme normal, selon le constat fait par une équipe de APA.
 
« Nous avons allégé notre dispositif de la grève cet après-midi en attendant les négociations de nos délégués avec le Directeur général des douanes », a expliqué à APA le sergent-chef Sindou Dosso rencontré au quai 17 du Port autonome d'Abidjan, précisant que « notre intention n'est pas de perturber les activités douanières ».
 
A Bouaké dans le Centre-Nord et à Ferkéssédougou dans l'extrême Nord du pays ainsi qu'à Man à l'Ouest, les services de transit (T1) ont été également paralysés. « Tous les camions en transit dans ces différents postes sont bloqués », rapportent des transporteurs joints par APA au téléphone.
 
Recrutés par décret présidentiel depuis avril 2009, ces agents au nombre de 250, ont été affectés dans les services des douanes en 2011. Depuis lors, explique le Président du Comité, Lamine Coulibaly dans un entretien à APA, « nous avons exercé pour le compte des douanes ivoiriennes pour ne voir nos décrets d'intégration signés que le 10 mars 2014 ».
 
« Contre toute attente, nous sommes renseignés avec des dates de prise de service d'avril et mai 2014, ne tenant pas compte de nos prises de service dûment signées par nos chefs de service », ajoute M. Coulibaly qui déplore que « pire, jusqu'à ce jour nous n'avons pas encore perçu nos salaires de même que nos indemnités de logement ».
 
« Nous protestons contre le mutisme et l'indifférence révoltante de la Direction générale des douanes à qui plusieurs courriers ont été adressés sans suite », a-t-il poursuivi en exigeant « la prise en compte des années d'exercice dans notre profil de carrière et le paiement immédiat de nos salaires et baux ».
  LS-SB/APA