Tuerie des femmes d'Abobo, bombardement du marché Siaka Koné/ Le Gal Mangou blanchit les ex-FDS: « Nos hommes n'étaient pas impliqués »

  • 28/09/2017
  • Source : Linfodrome
A son 4è jour de témoignage dans le cadre du procès de Gbagbo et Blé Goudé à La Haye, l'ancien chef d'état major des armées, le général Philipe Mangou, a déclaré que les ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) n’étaient pas impliquées dans les tueries des femmes d'Abobo le 3 mars 2011.

Interrogé à dire sa part de vérité dans la tuerie des femmes lors d'une marche à Abobo le 3 mars 2011 pour réclamer le départ du pouvoir de l'ancien président Laurent Gbagbo et aussi sur le bombardement du marché Siaka Koné d'Abobo, le général Philipe Mangou qui dirigeait les ex-FDS a blanchi ses hommes. L'ex-chef d'état major dit n'avoir pas était informé d'un quelconque marche mais déplore les morts intervenues. «Les faits se sont produits le 3 mars. J'ai été informé que des femmes ont été tuées lors de la marche d'Abobo. J'ai demandé a commandant Déto Letho de mener des investigations pour m'en faire un compte rendu. Suite à une enquête interne, nos hommes n'ont pas effectué de tirs sur les femmes. J'ai eu le temps de voir la scène à la maison au journal de 20h", a confié Philipe Mangou.

Puis d'ajouter: "Nos hommes n'étaient pas impliqués. Ils étaient au camp commando. Ce qui s'est passé avec les femmes, ce n'était pas nos hommes. Je suis allé personnellement au bureau du ministre de la Défense pour lui faire un compte rendu. Nous avons présenté nos condoléances aux familles et demandé qu'une enquête soit faite», a déclaré l'ancien chef d'état major. Sur le prétendu bombardement du marché Siaka Koné par les ex-FDS, le temoin affirme qu'il est quasi impossible d'utiliser des mortiers en plein milieu urbain. "Si on le faisait, je ne pense pas qu'Abobo serait ce qu'il est aujourd'hui", lâche-t-il. Répondant à une autre question du procureur sur une quelconque punition des militaires à cette époque, le général Mangou a dit n'avoir pris aucune sanction contre ses éléments dans la mesure où les ex-FDS n'étaient aucunement impliquées dans les faits suscités.