Tribunal militaire : le commandant Abehi devant les juges en septembre

  • 29/08/2013
  • Source : Nord-Sud

Le dossier d’accusation pour le procès du commandant Jean Noël Abehi est bouclé. L’ex-patron de l’escadron blindé de la gendarmerie d’Agban sera face aux juges militaires à la mi-septembre. Le chef d’escadron, Jean Noël Abehi sera face aux juges dans deux semaines. Selon nos sources proches du parquet militaire, le dossier de l’accusation, dans le cadre de ce procès, est déjà bouclé. Il ne reste plus qu’au tribunal militaire de se réunir. Le commandant Abehi est détenu au camp commando de Koumassi, depuis son arrestation au Ghana le 4 février 2013.

Ange Bernard Kessy, commissaire du gouvernement, lors d’une conférence de presse du 14 mars dernier, dans les locaux du Tribunal militaire d’Abidjan (Tma), au Plateau, revenait sur les circonstances de l’arrestation au Ghana puis son extradition à Abidjan. L’ancien patron de l’escadron blindé de la gendarmerie d’Agban a été entendu par le tribunal militaire le 3 avril pour désertion. Le procureur militaire a précisé que le commandant Abehi est également poursuivi pour des crimes commis lors de la crise post-électorale, et sera également entendu pour cette affaire, au cours d’un autre procès. «Lors de l’enquête préliminaire, le commandant Abehi a indiqué qu’il avait déserté parce qu’il ne supportait pas mes convocations.

Il dit avoir fui pour m’éviter», avait relevé Ange Bernard Kessy. Pour cette désertion, Jean Noël Abehi risque une peine allant de cinq à vingt ans de prison ferme. Il s’agira de voir, si lors de sa défection, la Côte d’Ivoire était effectivement en crise. Selon le juge militaire, sa juridiction a été saisie pour 42 dossiers impliquant 69 éléments des forces de l’ordre, dont 20 détenus et 49 autres en liberté. Il faut rappeler que le président de la République a donné son accord pour le dégel des comptes et la levée de la suspension de solde des militaires qui sont en prison ou en liberté provisoire. Il s’agit d’un acte purement humanitaire, destiné à soulager les souffrances des familles des militaires condamnés, détenus provisoirement ou en attente d’être jugés, en vertu de la loi 74-374 du 24 juillet 1974, selon Ange Bernard Kessy.

Bahi K.