Transfèrement de Blé Goudé et recensement général de la population et de l’habitat: les frontistes du Ghana en désaccord total avec Affi

  • 22/03/2014
  • Source : Le Démocrate
Au-dela de l’appel que je salue lancé aux militants du fpi et a la population de s’abstenir de repondre a la brumeuse operation de recensement organisée a la va-vite par le gouvernement, deux points relatifs a la réconciliation me laissent pantois.

1- Le président Affi observe que les vainqueurs dictent leurs lois aux vaincus et donc que cela est préjudiciable à la réconciliation. Moi, je n’ai jamais vu au monde ni dans l’histoire les vainqueurs d’un conflit être animés d’un sentiment humanitaire pour partager les trophées de guerre avec les vaincus.

Les biens occupés ne sont rétrocédés aux vaincus que dans un autre contexte de rapport de force qui tourne à l’avantage des anciens vaincus.

Observer donc que les vainqueurs de la guerre de mars-avril 2011 ont tout occupé aussi bien les Institutions républicaines que les terres de nos parents et ont fait main basse sur les richesses du pays et sur les avoirs des vaincus a un relent de revendication de mauvais goût car, cela pourrait être assimilé à une sorte de démarche inavouée pour le Fpi pour avoir sa part dans la République occupée.

Si c’était le cas, alors Affi aura décidé d’accompagner avec le parti, les vainqueurs et de vivre ensemble, harmonieusement sans gêne avec eux.
 
2. Le président Affi dénonce le CDVR de Charles Konan Banny comme une institution qui a échoué dans sa mission de réconcilier les Ivoiriens. Cette dénonciation est une épée dans l’eau. Car tout le monde sait en Côte d’Ivoire, sauf le président Affi qui feint de l’ignorer, que le CDVR ne pouvait depuis sa création réconcilier aucun Ivoirien. La seule clé de la réconciliation attendue de tous est la libération inconditionnelle du président Laurent Gbagbo.

Autre chose, c’est perdre le temps aux Ivoiriens et les faire tourner en rond. Ce qu’on attend du Fpi, parti dont le fondateur est détenu loin de son pays, c’est un mot d’ordre clair et précis à manifester pour exiger ici et maintenant la libération du président Laurent Gbagbo. Chaque sortie du Fpi, devrait avoir pour point central cela. Le contourner pour s’attaquer aux faits secondaires est pure manipulation des Ivoiriens à des fins dissimulées.
 
A peine sa conférence de presse a-t-elle pris fin qu’on annonce pour bientôt le transfèrement du ministre Charles Blé Goudé à la CPI. Avec la décision de ce transfèrement, la preuve vient d’être encore donnée qu’on ne peut rien attendre de Ouattara en termes de réconciliation. Il faut lui imposer l’ordre du peuple.