En ce week-end de la Toussaint, les tombes de nos proches disparus vont être fleuries. Sur internet, Facebook propose de remplacer le compte d'un défunt par un mémorial.
Avec le développement d'internet et des réseaux sociaux, le rapport à la mort n'est plus tout à fait le même. Que deviennent les comptes Facebook, Twitter, les blogs... quand nous disparaissons ?
La loi française ne prévoit rien sur ce sujet, mais les grands opérateurs ont pris les devants. Ainsi, Facebook, par exemple, propose de transformer le compte d'un mort en mémorial. Les amis des défunts peuvent ainsi continuer à poster des messages sur ces pages, pour leur rendre hommage.
Après votre mort, vos données numériques restent privées
Aujourd'hui, rien ne régit légalement la mort numérique. Pour palier ce vide juridique, les sociétés privées s'organisent. Luce-Hélène Capsie, avocate, explique : "Facebook propose à l'entourage du titulaire du compte soit la clôture du compte, soit la création d'un mémorial qu'on pourrait continuer à entretenir pour cette personne".
Quand un internaute meurt, ses proches peuvent faire fermer son compte sur un réseau social mais rien dans la loi française n'est prévu pour ses données numériques, photos ou e-mails. Sauf si, avant de mourir, le défunt a été prévoyant. "Soit vous avez transmis vos codes d'accès à des proches, soit vous n'y avez pas pensé et dans ce cas-là, plus personne ne pourra accéder à ces données.
Elles ne se transmettent pas, c'est peut-être une bonne chose parce que si nous décédons, nous n'avons pas forcément envie que toute notre famille ait accès à notre messagerie...", fait remarquer Luce-Hélène Capsie.
Dans la plupart des cas, on remarque qu'un compte Facebook ou Twitter continue de vivre même après la mort de son titulaire. C'est que les proches n'ont pas toujours le réflexe de le fermer. Bien souvent, ils ignorent même qu'une clôture est possible.
Toussaint : Facebook propose des mémoriaux pour les défunts - Photo à titre d'illustration