Tiburce Koffi débarqué de son poste réagit: « Vive la démocratie et la liberté de parole »

  • 06/01/2015
  • Source : Soir Info
Il a été limogé. Tiburce Koffi n'est plus le Directeur général (Dg) de l’Institut supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac).

L'homme a été « suspendu de ses fonctions », le mercredi 31 décembre 2014. D'ailleurs, son intérim est assuré, depuis le vendredi 2 janvier 2015, par Paul Marie Koffi Kossonou, Conseiller technique au ministère de la Culture et de la francophonie.

Depuis les Usa (Caroline) où il se trouve, Tiburce Koffi a réagi à son limogeage. « Je jouis, pour l’heure, d’un repos que j’estime bien mérité, auprès de mes enfants où je suis en ce moment en Caroline (Usa). Ils viennent même de m’offrir une nouvelle guitare pour fêter mon limogeage !!! Enfin, un peu de repos ! Oui, je me sens bien. Et vive la démocratie et la liberté de parole dans la nouvelle Côte d’Ivoire ! », a déclaré Tiburce Koffi (Cf, First Magazine).

Des observateurs politiques trouvent que son débarquement est lié à sa dernière sortie, pour le moins fracassante, contre l'appel de Daoukro. Vrai ou faux ? Il y a lieu de noter que dans son livre de 130 pages, titré « Présidentielle d'octobre 2015 : Non à l'appel de Daoukro », dont la sortie était prévue fin décembre 2014, le journaliste-écrivain Tiburce Koffi s'est montré particulièrement critique envers l'appel de Daoukro. Qui a été lancé par le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda), Henri Konan Bédié, le 17 septembre 2014.

Cet appel, qui invite à soutenir la candidature unique d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle de 2015 pour le compte de la coalition au pouvoir, a été jugé par Tiburce Koffi comme « la parole de trop d'Henri Konan Bédié ». « Ici, la parole politique, courtisane et caudataire à souhait, a entièrement pris le pas sur les exigences de la démocratie que nous avons réclamée hier, et qui, elle, impose la parole plurielle. À l'observation, la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui se résume à la prospérité et à l'arrogance des membres du « Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix » (Rhdp) et leurs seuls alliés, sous un fond ethnique aussi inconfortable qu'inquiétant », peut-on lire au préambule de ce livre préfacé par Guy-Pierre Nouama, un membre fondateur du Mouvement pour le néo-houphouétisme (Mn-h). Tiburce Koffi de dénoncer « le temps du chef infaillible qui, jamais, n'a pu se (...) Lire La suite sur Linfodrome