Free nous avait promis une petite surprise en ce début d'année. L'opérateur n'avait pas menti. Le 10 mars dernier, Xavier Niel présentait la nouvelle Freebox, dénommée mini 4K. Mini, car les boîtiers sont particulièrement compacts. 4K, parce que cette Freebox est capable d'afficher une vidéo 4K sur un écran adapté. Et c'est la première box au monde à réaliser cela.
Mais là n'était pas la surprise, qui réside plutôt dans l'arrivée d'Android TV au sein d'une Freebox, surtout lorsqu'on connaît les relations qu'ont entretenues Google et Free durant plusieurs années. Avec la Freebox mini 4K, Free devient même le premier opérateur en France à proposer une box sous Android TV, puisque la Bbox Miami fonctionne sous Android Google TV, tout comme feu le boîtier Google TV de SFR.
L'arrivée de cette mini 4K a un double intérêt. Techniquement, Free veut en imposer avec la prise en charge de la 4K et remplace enfin l'offre entrée de gamme de Free, à savoir une Freebox Crystal dont certains composants datent de 2006. Le renouvellement était plus que nécessaire.
Avec le choix Android TV, Free profite également de cette mini 4K pour faire un (grand) pas vers l'ancien ennemi Google. Un rapprochement stratégique qui permet de voir enfin les deux protagonistes s'entendre sur l'épineux point de l'interconnexion.
Plus qu'une nouvelle Freebox, la mini 4K constitue donc une mini révolution chez Free. Au sens propre comme au figuré.
Freebox mini 4K : un server très familier
Comme c'est le cas depuis la Freebox v5, la Freebox mini 4K est composée de deux boîtiers : un server et un player. Commençons par le premier. Par rapport au boîtier de la Revolution, ce server gagne en compacité : il ne mesure que 19 cm de large, 18 cm de profondeur et 4,5 cm de haut.
Pourtant, on retrouve au sein de ce boîtier la même carte mère que celle présente dans la Revolution. Free a visiblement recyclé le matériel de sa Freebox v6. Le seul changement que nous avons relevé concerne la marque des puces mémoire : 512 Mo de mémoire de type DDR2-800 accompagnent la puce Marvell ARM9 qui anime ce boîtier et de ce point de vue, rien n'a changé.
Le circuit sans fil n'évolue pas plus : on retrouve la puce Marvell 88W8366 présente dans les premières Revolution, qui prend en charge le Wi-Fi 802.11n 3x3 uniquement, mais pas le Wi-Fi 802.11ac pourtant présent dans le boîtier player. Résultat : un débit « limité » à 450 Mbps en théorie, contre 867 Mbps sur le player. Logiquement, les chiffrements WEP 64 et 128 bits, WPA et WPA2 sont toujours de la partie.
Ce boîtier server réutilise l'afficheur OLED de 128 par 128 pixels introduit par la Revolution, ainsi que les touches tactiles qui permettent de naviguer dans les différents menus.
La carte mère n'évoluant pas, la connectique est par conséquent identique à celle du server de la v6. On retrouve donc le port xDSL dédié au connexion ADSL, ADSL2+ et VDSL2, les quatre ports Ethernet Gigabit gérés par la même puce Marvell que celle incluse dans la Revolution, la connectique audio, la sortie téléphone, les deux ports USB 2.0 et l'entrée eSATA. Notez que la mini 4K dispose d'une entrée fibre optique, avec un débit maximal de 1 Gbps, comme c'est le cas sur la Revolution.
Retrouvez notre démontage de la Freebox mini 4K
Quelques changements toutefois, dont la disparition du disque dur
Seul manque le port USB présent sur le support de la Revolution, et l'enceinte, que personne ne regrettera. Disparaît également la compatibilité Dect, qui permettait l'appairage de téléphone sans-fil, ce qui est plus dommage.
Autres changements d'importance : le système de ventilation, qui est composé d'un ventilateur de taille plus importante, posé au-dessus du radiateur de la puce Marvell. Le refroidissement est en théorie plus efficace, mais il est malheureusement, dans les faits, plus bruyant que sur la Revolution. Peut-être une mauvaise gestion de la ventilation qui pourra être corrigée à l'avenir.
La Freebox mini 4K inaugure l'arrivée en standard du module femtocell, puisque ce dernier n'était fourni qu'en option (certes gratuite) par Free sur la Revolution. Le module n'évolue pas et reste propulsé par le BCM61650 de Broadcom. Une puce compatible 3G 21 Mbps en téléchargement et 5,76 Mbps en upload (si la connexion est à la hauteur) avec 16 sessions data ou voix.
Mais la différence la plus marquante est sans nul doute l'absence de disque dur, qui permet à Free de proposer un boîtier plus réduit. Absence sur laquelle nous allons revenir dans la page suivante.
Test Freebox mini 4K : la révolution Android TV ?