Tension à Fraternité Matin : Venance Konan dans la tourmente

  • 07/04/2014
  • Source : Notre Voie
«Des directeurs de départements du groupe Fraternité Matin sont convaincus que si Venance Konan reste à la tête de Fraternité Matin pendant trois mois encore, ils ne sont pas sûrs que cette société survive encore longtemps. Cette observation est aussi la conviction de la quasi-totalité des travailleurs du groupe.

Franchement, l’entreprise Fraternité Matin va mal. Et l’origine de son mal n’est autre que son directeur général. A force de jouer avec la société, Venance Konan a fini par la tuer». C’est le cri d’alarme lancé dans une lettre au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, fin mars, par le Collectif des travailleurs Sauvons Fratmat (cosaf) sur sa page Facebook spécialement créée pour dénoncer «la gestion calamiteuse» de Venance Konan, directeur général du groupe de presse Fraternité Matin en plein dans la tourmente. 
 
Quelques jours plus tard, selon nos informations, le cri d’indignation lancé par le Cosaf a trouvé de l’écho auprès de la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine. Toute la semaine dernière, la ministre a reçu individuellement en audience les principaux responsables de Fraternité Matin : la présidente du conseil d’administration, Viviane Zunon-Kipré ; l’ex-directeur du développement des rédactions adjoint affecté à la formation, Abel Douali, d’anciennes responsables limogés et Venance Konan, lui-même. 
 
A l’issue des rencontres, une première mesure a été prise par la ministre de la Communication qui s’est, d’ailleurs dit, surprise de l’ampleur de la crise. Affoussiata Bamba-Lamine a sommé Venance Konan de biffer le nom du journaliste Valentin Mbougueng, «le penseur de tout ce que Venance Konan décide», de l’ours du journal. Ce qui a été vite fait. En attendant l’annonce de nouvelles mesures. 
 
D’ores et déjà Venance Konan aurait confié à des proches qu’il n’attendra pas d’être humilié et envisagerait de partir avant qu’on ne le limoge. 
 
«C’est vous qui m’informez. Sinon, je n’ai jamais décidé de démissionner et je n’ai aucune raison de le faire», a répliqué Venance Konan, joint hier, par téléphone. 
 
«Je ne réponds pas à un tract, un papier anonyme», a-t-il par ailleurs ajouté dans la foulée, à propos de la colère du Cosaf d’ailleurs relayée, il y a quelques jours, par plusieurs journaux. Et pourtant Venance a déjà répondu à ce tract dans un de ses éditos enflammés dont il a seul le secret et une interview à un confrère. 
 
Schadé Adédé