Tennis : Un Big Four, et surtout un Big One

  • 03/02/2015
  • Source : Sports.fr
Un an après le sacre de Stan Wawrinka, qui avait bousculé la hiérarchie, le Big Four (Djokovic, Federer, Nadal, Murray) a repris sa place au sommet du classement ATP après l’Open d’Australie, pour la première fois depuis juillet 2013. Même si, au sein de ce quatuor, certaines valeurs sont en hausse, d’autres en baisse.

Djoko, plus que jamais patron
Au sein du Big Four, il est incontestablement le Big One. Vainqueur de son cinquième Open d’Australie (un record), de son huitième tournoi du Grand Chelem, Novak Djokovic est redevenu le patron du circuit. Impressionnant physiquement, le Serbe, jamais blessé ou presque, est d’une régularité sans faille.

Depuis Roland-Garros 2009, il a toujours été au rendez-vous des quarts de finale en Grand Chelem. Sur la lancée de ses victoires à Bercy et au Masters, "Djoko" en est désormais à dix succès de suite contre ses compères du Top 10.

Si Federer a pu avoir la place de n°1 mondial dans le viseur pendant quelques semaines, le Suisse a sans doute laissé passer sa chance. Djokovic (13 045 points) compte près de 4 000 unités d’avance sur Federer (9 245), et surtout plus du double du capital de Rafael Nadal (5 745 points) et Andy Murray (5 515 points). Taulier.
 
Murray, de retour aux affaires
Il aura finalement mis près d’un an à revenir. A digérer son sacre à Wimbledon, à retrouver ses sensations après son opération du dos fin 2013. Mais Andy Murray est bien redevenu un joueur qui fait peur sur le circuit, son retour dans le Top 4 en atteste.

La greffe avec Amélie Mauresmo, qu’il n’a pas manqué de remercier après la demi-finale, est en train de prendre. L’Ecossais a retrouvé de l’agressivité. Il s’est montré très solide pour écarter de sa route Dimitrov, Kyrgios et Berdych et a rivalisé pendant un peu plus de deux sets en finale. Ça ne l’a toujours pas fait à Melbourne (quatrième défaite en finale, la troisième contre Djoko). Mais ça promet pour la suite de la saison, et notamment Wimbledon et l’US Open.
 
Nadal-Federer, c’est compliqué
Au sein du Big Four, ce sont les plus âgés qui se portent le moins bien. Pour la première fois depuis 2003 à Melbourne, il n’y avait ni Roger Federer (33 ans), ni Rafael Nadal (28 ans) en demi-finale. Plus que la fin d’une époque, c’est un résultat qui vient confirmer une certaine tendance. Federer n’est plus un abonné systématique du dernier carré en Grand Chelem, et il peut désormais perdre contre des joueurs de seconde zone (Seppi, après Stakhovsky et à un degré moindre Robredo et Gulbis).

Quant à Nadal, c’est encore son physique qui l’a trahi. Pas de blessure, mais un manque de préparation invoqué avant et pendant le tournoi. Reste que voir l’Espagnol encaisser un 6-0 face à Tomas Berdych, un joueur contre qui il restait sur 17 victoires de rang, a de quoi laisser perplexe.
 
La nouvelle vague est australienne
Les tubes de 2014 n’ont pas tous été au rendez-vous de cet Open d’Australie. Alors que Marin Cilic était forfait, Stan Wawrinka a tenu son rang avant de passer à côté de sa demi-finale contre Djokovic.

Quant aux jeunes loups, sortis en huitièmes (Dimitrov) ou en quarts (Nishikori, Raonic), ils n’ont pas franchi un cap supplémentaire en Grand Chelem. Non, les sensations du tournoi ont été créées par les Australiens. Et les deux plus belles progressions du Top 50 sont pour Nick Kyrgios (19 ans, 35e) et Bernard Tomic (22 ans, 48e), qui gagnent chacun 18 places ce lundi.