Suspension des cours dans les universités ivoiriennes après de violents heurts

  • 21/02/2014
  • Source : APA
Les cours ont été suspendus, vendredi, dans les universités ivoiriennes après l’éclatement de violents heurts entre les étudiants et la police universitaire récemment mise en place par les autorités, a constaté un journaliste de APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

A l'Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, les étudiants disent avoir été pris à partie par des éléments de la police universitaire causant plusieurs blessés dont un cas de coma. Un détachement de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) de la police nationale a été déployé sur le campus avec d'importants moyens de maintien d'ordre.
 
Cette altercation survient au lendemain d'une « agression de certains étudiants » de la faculté de médecine de cette université par les membres de la police universitaire, selon des étudiants interrogés par APA sur le campus de Cocody (Est d'Abidjan).
 
Une note d'information dont APA a obtenu copie, a été rendue publique, jeudi, par le vice-doyen de cette Unité de formation et de recherche (UFR), le Pr Evelyne Etté-Akré, pour décider de la « suspension immédiate des enseignements et convoquer les enseignants de rang A à une Assemblée extraordinaire le lundi 24 février 2014 ».
 
Des échauffourées ont également éclaté à l'Université Nangui Abrogoua d'Abobo (Nord d'Abidjan). Dans cette université, les frais d'inscription initialement fixés à 30.000 FCFA, ont augmenté de 3000 FCFA.
 
« Nous étions en train de manifester pacifiquement contre cette hausse des frais d'inscription et demander les motifs de cette augmentation, lorsqu'à notre surprise, les éléments de la police universitaire se sont mis à donner des coups de matraque. C'est ainsi que tout a dégénéré » a expliqué, à APA, un témoin.« La situation est telle que nous ne pouvons plus faire cours… des coups de feu ont été tirés » a-t-il souligné.
 
Le gouvernement ivoirien, dans sa politique de réforme de l'Enseignement supérieur, a installé la police universitaire dans les universités publiques du pays afin d'y maintenir l'ordre après le règne de l'ex-puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), marqué par une « période de violence ».