Sur la question de leur retour en Côte d'Ivoire: Des réfugiés ivoiriens protestent contre Affi N'Guessan

  • 15/02/2016
  • Source : Soir Info
Dans cette déclaration reçue, dimanche 14 février 2016, le Conseil fédéral des réfugiés ivoiriens (Cfri) et l'Association des réfugiés ivoiriens et de la diaspora (Arid), protestent « vigoureusement » contre les déclarations de Pascal Affi N'Guessan, sur la question de leur retour en Côte d'Ivoire.

Par la présente, le Conseil fédéral des réfugiés ivoiriens (Cfri) et l'Association des réfugiés ivoiriens et de la diaspora (Arid), entendent protester vigoureusement contre les déclarations de Monsieur Affi N'Guessan, sur la question du retour des réfugiés ivoiriens.

En effet, au sortir d'un entretien avec Monsieur Alassane Ouattara, le 21 janvier 2016, Monsieur Affi N'Guessan a informé l'opinion  nationale et internationale qu'au nombre des Accords qu'il venait de passer avec le chef de l'Etat, figuraient, en bonne place, des engagements en vue du retour des Réfugiés.

Le Cfri et l'Arid tiennent, à l'entame, à faire observer que Monsieur Affi N'Guessan n'est pas à sa première manœuvre suspecte et dommageable, autour de la pénible situation d'exil que vivent des milliers d'Ivoiriens depuis près de 5 ans ;

Sur l'occurrence, le Cfri et l'Arid estiment qu'il est d'une nécessité impérieuse de rappeler, à toutes fins utiles, que :

 - Courant 2014, le même Affi N'Guessan, alors président du Fpi, et quoi qu'en possession du point de la situation et des conditions de leur retour, exprimées par les réfugiés, et enserrées dans un document adressé à la direction du Parti, l'homme avait néanmoins cru devoir dépêcher Monsieur Amani N'Guessan, auprès de Monsieur Hamed Bakayoko, spécialement sur le sujet.

- Ainsi, et depuis les bureaux du ministère de l'Intérieur, et sans trouver la moindre nécessité d'étayer les contours des assurances que le gouvernement ivoirien aurait prises, en vue d'un retour sécurisé des réfugiés, Monsieur Amani N'Guessan avait informé l'opinion nationale et internationale sur de prétendus "engagements fermes" que viendrait de prendre le gouvernement Ouattara, en vue d'un retour sécurisé de tous les réfugiés ;

- Une telle annonce eut le démérite de produire des conséquences désastreuses et irréparables chez les réfugiés ;

D'une part,

- Tirant les conséquences de telles déclarations solennelles de Monsieur Amani N'Guessan, la Communauté internationale, via le Hcr, en déduisit qu'il ne subsistait plus de  justes motifs en faveur du maintien des pro-Gbagbo en exil, en sorte que la décision de suspendre la fourniture d'aliments, à leur détriment, s'ensuivit immédiatement. 

D'autre part,

Ces agissements du mandataire de Monsieur Affi N'Guessan, se révélaient finalement comme un parfait traquenard à l'encontre des réfugiés ivoiriens.

En effet, accordant foi à ces déclarations du mandataire de Affi N'Guessan, relatives à des engagements fermes de la part du gouvernement Ouattara, en vue d'un retour sécurisé des réfugiés, les ministres Hubert Oulaye  et Léon Assoa Adou, prirent le chemin du retour.

Or, il est de connaissance publique que quelques semaines, seulement, après leur retour en Côte d'Ivoire, ces anciens réfugiés ont été arrêtés puis emprisonnés jusqu'à ce jour, sans que Monsieur Affi N'Guessan et autres ne s'en émeuvent, ne serait-ce que pour opposer les termes de leurs prétendus Accords au gouvernement Ouattara.

En dépit de telles menaces réelles qui pèsent sur les réfugiés, dès leur retour au pays, Monsieur Affi N'Guessan trouvera encore les forces et la nécessité de récidiver le 21 janvier 2016 ;

Ainsi, se prévalant de la qualité de représentant du Front populaire ivoirien, Monsieur Affi N'Guessan a initié une rencontre avec le chef de l'Etat, rencontre à l'issue de laquelle, il annonça encore des engagements fermes, de la part du même gouvernement Ouattara, en faveur d'un  retour sécurisé des réfugiés.

Or, à supposer même que Monsieur Affi N'Guessan soit habilité à contracter valablement pour le compte des réfugiés dont, au demeurant, il semble visiblement ignorer les réels motifs de l'exil, on (...) Lire La suite sur Linfodrome