Soutien de certains cadres à Gbagbo/ Me Altit à la Cpi, hier : « Cela confirme sa légitimité »

  • 05/11/2014
  • Source : Soir Info
C'est une réplique qui va conforter dans leur position les partisans d'une candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du Front populaire ivoirien (Fpi).

Emmanuel Altit, conseil principal de Laurent Gbagbo, a dit, hier mardi 4 novembre 2014, à La Haye, lors de l'audience de mise en l'état dans le procès contre l'ancien président ivoirien, que le fait que des cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) cherchent à se mettre sous la responsabilité du prisonnier de Scheveningen, est une bonne chose. Une allusion certainement à la candidature de son client à la présidence de son parti.

« Le procureur reproche à des cadres du Fpi de vouloir se mettre sous les auspices du président Laurent Gbagbo, mais pour nous, c'est une bonne chose. Car cela confirme la légitimité du président Gbagbo. Cela montre qu'il est présent dans le débat politique et cela facilitera la réconciliation nationale », a déclaré l'avocat français.

En outre, au cours de cette rencontre, qui avait également pour objet la question de l'examen de la détention de l'ancien chef d'Etat, Me Altit n'a pas manqué de critiquer la vision qu'a l'Accusation du Fpi.

« Le procureur est tellement conscient du fait qu'un réseau structuré n'existe pas qu'il tente d'entretenir la confusion entre fantasmatique réseau et le Fpi, le parti créé par le président Gbagbo et plus généralement les supporters du président Gbagbo. Il le dit clairement. Il suffirait d'exprimer des sentiments positifs à l'endroit du président Gbagbo et de son œuvre politique pour être ipso facto considéré comme un criminel en puissance. Une telle position n'est pas soutenable », a-t-il soutenu, avant de se prononcer sur le dernier rapport d'experts onusiens qui attribuent les attaques dans l'ouest du pays à des membres de la galaxie Gbagbo.

« Plus généralement, concernant les soi-disant attaques, il est clair que les experts (de l'accusation) se contentent de répéter ce qu'ils ont entendu et n'ont en aucune manière enquêté. Par exemple, concernant l'attaque ayant eu lieu le 23 février, il est intéressant de noter qu'elle n'a pas été portée à l'époque comme étant à l'actif des pro-Gbagbo par les autorités ivoiriennes. Alors qu'une enquête a été faite, aucun membre du Fpi ni supposé pro-Gbagbo, n'a été arrêté ni mis en cause (…). Il s'agit d'un acte de banditisme comme il s'en produit de nombreux en Côte-d'Ivoire. Il est bien sûr plus facile aux autorités ivoiriennes de rendre responsable le président Laurent Gbagbo, sans démonstration (...) Lire La suite sur Linfodrome