Soro sort encore les griffes : « Hélas, nos dirigeants ne donnent pas de gage pour un environnement socio-politique apaisé »

  • 20/11/2019
  • Source : Soir Info
Son texte est intitulé « Que la paix soit avec nous ! ». À l'occasion de la Journée nationale de la paix, célébrée le 15 novembre de chaque année en Côte d'Ivoire, le président de Générations et peuples solidaires (Gps), Guillaume Kigbafori Soro, a interpellé, vendredi 15 novembre 2019, les tenants du pouvoir, sur la nécessité de donner des garanties pour la paix dans le pays.

Pour lui, malgré toutes ses interpellations, rien ne change. « La Journée nationale de la paix a été instaurée en 1996, à une époque où notre pays sortait des violences électorales liées au boycott actif, en octobre 1995, et qui ont fait plusieurs morts. Hélas, nous célébrons la 23e Journée nationale de la paix dans un contexte pré-électoral où nos dirigeants ne donnent pas de gage pour un environnement sociopolitique apaisé. L'Ivoirien a la peur au ventre à la veille de la présidentielle de 2020 », a-t-il asséné.

Selon lui, l'absence de guerre ne signifie pas forcément qu'il y a la paix dans un pays. C'est pourquoi, il a appelé le gouvernement ivoirien, incarné par Alassane Ouattara et Amadou Gon Coulibaly, à rassurer leurs compatriotes. « Si l'absence de guerre n'est pas synonyme de paix absolue, je profite de cette journée fort symbolique, pour appeler le gouvernement à rassurer nos compatriotes en posant des actions concrètes qui garantissent les conditions d'élections libres, justes et transparentes. C'est le prix à payer pour parvenir à un climat social de paix et de stabilité. Sœurs et frères de Côte d'Ivoire, je vous exhorte à faire vôtre, la culture de la paix que le père-fondateur de la Côte d'Ivoire moderne a voulu comme seconde religion pour nous », a-t-il indiqué. « Que les manœuvres dilatoires tendant à créer un fossé entre les enfants de la Côte d'Ivoire ne nous éloignent guère de notre idéal de vie regroupé dans notre devise : Union-discipline-travail », a dit Guillaume Soro.

Hervé KPODION