Soro Guillaume : Je formule le vœu que l’opposition prenne une part active aux futures élections

  • 20/12/2014
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan
Au parlement, à la clôture de la 2e session ordinaire de l’année 2014, le président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume, a passé en revue le vendredi 19 décembre 2014, l’activité de cette session législative qui s’achève.

33 textes de lois ont été examinés et adoptés par le parlement dont 15 ratifications de Convention internationale, 11 ratifications d’ordonnances, 5 lois ordinaires à caractère économique, social et politique, et 2 lois de finances en l’occurrence la loi de règlement 2013 et le budget de l’Etat 2015.
 
Sur le projet de loi modificatif du Bureau de la CEI
Au nombre des lois votées par l’Assemblée nationale au cours de la législature, il y a eu celle sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) soumise par le gouvernement. 

« Sans remettre en cause le vote du parlement, le gouvernement a jugé bon de tendre la main à nouveau à une frange de l’opposition politique en nous soumettant un nouveau projet de loi modificatif du Bureau de la CEI. Je salue le retour de cette partie de l’opposition politique au sein de la CEI. Et je formule le vœu qu’elle prenne une part active aux futures élections qui se veulent inclusives », a noté dans son intervention le président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume.
 
Le budget de l’année 2015
Le président de l’Assemblée nationale a rappelé qu’il est d’usage de qualifier la présente session de session budgétaire. Il s’est donc prononcé sur le budget de l’année 2015 récemment adopté par l’Assemblée nationale. « En hausse de 13,8% par rapport au budget révisé de 2014, le budget de 2015 bâti sur une hypothèse de croissance de 10% et équilibré en ressources et en emploi à 5014 milliards de F.CFA traduit les performances de l’économie ivoirienne et consacre les paris audacieux mais réussis par l’équipe gouvernementale sous la conduite du président de la République, SEM Alassane Ouattara.

Lorsqu’elles reposent sur des convictions simples traduites en actes réalistes, concrets et mesurables, l’émergence ne peut paraître une vue de l’esprit. Certes notre pays est une terre servie par des atouts naturels indéniables. Mais les facteurs naturels ne déterminent pas à eux seuls la prospérité des nations. Les choix judicieux des gouvernants en matière économique sont des éléments déterminants dans la construction de la prospérité.

La preuve nous en a été apportée en 3 ans avec l’augmentation exponentielle du budget national qui traduit une indéniable reprise et une accélération de l’activité économique à moyen et long terme. (…) Cependant, il ne faudrait pas pour autant céder à l’euphorie. Loin de là. Nous devons avoir en mémoire les facteurs conjoncturels qui limitent parfois les marges de manœuvres du gouvernement dans son effort soutenu pour créer les conditions de la prospérité
», a-t-il expliqué à ses collègues députés. 
 
Les Conventions internationales
Soro Guillaume a aussi révélé comment le vote des lois de ratification de conventions internationales a permis de dynamiser l’action diplomatique du gouvernement. A ce propos, il a précisé ce qui suit : « Le poids important des textes de lois d’autorisation de ratification des conventions internationales exprime la volonté du parlement d’appuyer l’action internationale du président de la République.

En effet, dans bien des domaines, la représentation internationale a pris conscience des effets négatifs des retards mis par l’Etat ivoirien à donner une valeur pleine et entière des engagements internationaux du fait de la suspension des procédures de ratification de nombreux traités négociés et signés. Si le vote des 15 lois de ratification de conventions internationales renforce l’action diplomatique du gouvernement, il ouvre également dans certains domaines des perspectives importantes d’amélioration de l’image de notre pays.

En matière d’aviation civique par exemple, l’accord donné par le parlement à cette ratification ouvre le champ de la valorisation de nos infrastructures aéroportuaires, ainsi que celui de l’insertion de notre compagnie nationale de transport aérien dans un espace encadré par des règles auxquelles nous avons souscrites volontairement
».
 
La diplomatie parlementaire
Dans son intervention, Soro Guillaume a fait état des activités en rapport avec la diplomatie parlementaire ivoirienne et la coopération internationale. Il a évoqué, à ce propos, la récente visite effectuée du 23 au 25 octobre 2014 par le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartelone, la première en Côte d’Ivoire du président de cette chambre du parlement français. Une visite qui a donné lieu à la signature d’un protocole-cadre de coopération entre les deux Institutions.

« Par ailleurs, m’inscrivant toujours dans cette ligne d’ouverture que j’ai voulue, caractéristique de notre législature, j’ai répondu aux invitations qu’ont bien voulu m’adresser mes collègues de l’Union des Comores du 9 au 11 octobre 2014 et du Royaume du Maroc du 24 au 27 octobre 2014 », a également souligné le président de l’Assemblée nationale.
A.A