Situation sécuritaire : Policiers, gendarmes et militaires consignés dans tout le pays

  • 28/11/2013
  • Source : L'Inter
Les fêtes de fin d'année pointent. Une occasion rêvée pour les bandits pour dépouiller les citoyens de leurs biens. C'est également un moment idéal pour les déstabilisateurs du pays de mettre leurs menaces à exécution.

Pour parer à ces éventualités, les autorités ont concocté un plan de sécurisation afin de mettre les populations à l'abri de tout danger. Tous les camps militaires ainsi que la gendarmerie et la police sont en état d'alerte et recevront, dans les tout prochains jours, une consignation.
 
Le ''cadeau de Noël'' des populations, c'est qu'il est prévu, selon nos sources, de maintenir toutes les forces de l'ordre dans leur localité de fonction, du 1er décembre 2013 au 5 janvier 2014 au plus tard. « Ce sont des dispositions sécuritaires à l'approche des fêtes. Depuis que j'ai intégré la police nationale en 2009, c'est ce qui se passe. Je serai, comme mes collègues, en service dans les différentes localités du pays pour assurer la sécurité des populations avant, pendant et après les fêtes. Nous veillerons sur leur quotidien afin que tout se déroule dans de bonnes conditions», informe un policier en poste dans une région de la Côte d'Ivoire.
 
En ce qui concerne la gendarmerie, cette mesure a été prise depuis la mi-novembre. «Il s'agit d'une simple mesure de protection jusqu'à la fin de la visite du chef de l’État dans la région du Gbêkê, et qui sera sans doute renouvelée vers la mi-décembre », indique un MDL chef en fonction au nord de la Côte d'Ivoire.
 
Selon ce sous-officier, «les mesures ne seront pas les mêmes dans une situation de calme et dans une situation de trouble ». Les rumeurs récurrentes d'attaques, les bandes armées qui sévissent, les assassinats orchestrés ces derniers jours à Abidjan et sur toute l'étendue du territoire ne laissent pas indifférentes les autorités du pays. Aussi se sont-elles assurées qu'en cas de troubles ou d'attaques, tous les éléments seront prêts à intervenir.
«Qu'il y ait consignation ou non, chaque caserne dispose toujours d'éléments d'intervention », ajoute notre source. Un membre de la hiérarchie militaire a apporté plus d'éclairage sur cette consignation.

«Cette mesure a pour objectif de rendre opérationnelles toutes les troupes, même celles qui sont exemptes de service. C'est une procédure classique et systématique à chaque événement national, d'autant plus qu'à Abidjan, les risques de trouble sont probables dans les périodes de fin d'année », a-t-il expliqué. Il s'agira donc pour les forces de l'ordre d'assurer la sécurité des populations pendant les fêtes de fin d'année et de guetter et veiller pour débusquer tout éventuel déstabilisateur tapis dans l'ombre. Il a noté que, durant cette période, les services ordinaires restent ouvrables, mais que tous les éléments sont privés de permission et de repos jusqu'à nouvel ordre.
 
Cette mesure de sécurité est prise sur ordre d’une hiérarchie supérieure, tel que le chef de Corps de la caserne, la direction générale, le ministère de la Défense, le Commandement supérieur de la gendarmerie ou encore le chef d’Etat-major  général des armées. Cette procédure s’effectue pendant une situation de trouble ou durant les exercices d’alerte et perdure jusqu’à ce que la situation soit rétablie.
Tous les éléments de la caserne consignés sont détenus à l'intérieur du camp, pouvant être mobilisés à tout moment. En tenue de combat et prêts à intervenir de jour comme de nuit, ces militaires peuvent mettre une croix sur leurs jours de congé ou de permission jusqu’à ce que la consignation soit levée.
 
Cyrille DJEDJED