Sanctions contre le Mali: Guillaume Soro parle, les internautes lui rappellent son passé

  • 19/01/2022
  • Source : Linfodrome
Depuis la prise des sanctions de la CEDEAO contre le Mali, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro ex chef rebelle ne décolère pas. Pour le faire savoir, il multiplie des déclarations tout en s’insurgeant contre l’attitude de l’organisation sous-régionale. Cependant, ses sorties ne sont pas appréciées par certains internautes.

Guillaume Soro, ancien président de l’assemblée Nationale s’insurge contre l’attitude de la CEDEAO face aux peuples Maliens. Au lendemain de la prise des sanctions pour contraindre la junte militaire à revoir le calendrier électoral, l’ancien chef rebelle a dans une déclaration montré sa position. La position dans laquelle, il trouve sévères et inhumaines les sanctions.


Soro appelle à l’apaisement

Il a également appelé à l’apaisement et au réexamen des sanctions contre le Mali. « je voudrais, en mes qualités d’ancien Premier Ministre, d’ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, lancer un appel à l’apaisement suite aux tensions suscitées par les dernières décisions prises par le 09 janvier 2022, par les Chefs d’Etat de la CEDEAO » a-t-il rappelé avant de soutenir que « les sanctions de la CEDEAO contre le Mali nous apparaissent extrêmement sévères, voire disproportionnées, elles ont failli faire l’objet d’une résolution onusienne pour en accentuer le caractère particulièrement coercitif. » s’est offusqué l’ancien chef rebelle.

Priver un Etat sans littoral de son droit d’accès à la mer, constitue une violation de plusieurs instruments multilatéraux importants, qui reconnaissent aux pays enclavés, le droit le d’utiliser les océans dans les mêmes conditions que les Etats riverains"

L’ex député de Ferké trouve inadmissible qu’un Etat sans littoral soit privé des services liés à la mer. « Priver un état sans littoral de son droit d’accès a la mer, constitue une violation de plusieurs instruments multilatéraux importants, qui reconnaissent aux pays enclaves, le droit le d’utiliser les océans dans les mêmes conditions que les états riverains  » a-t-il rappelé. C’est pour quoi « j’en appelle aux chefs d’Etat de la CEDEAO, afin qu’ils reconsidèrent leur posture et donnent une chance au dialogue et à la concertation, loin de la surenchère » tel est son appel.

« Pour avoir organisé des élections en Côte d’Ivoire dans un contexte particulièrement difficile, il me par acquit de conscience de suggérer aux uns et aux autres, de sortir du fétichisme des dates » fort de cette expérience, « je Plaide pour que nous, Africains, puissions explorer notre capacité à puiser dans les valeurs ancestrales de nos coutumes, les ressorts nécessaires pour bâtir la paix et la fraternité entre nos peuples. » a exhorté Guillaume Soro.


La Côte d’Ivoire a connu l’embargo sous Guillaume Soro.

Pourtant en 2004, pendant qu’il était membre du gouvernement (Ministre de la Communication) Seydou E. Diarra, sous le règne de Laurent Gbagbo, l’armement de la Côte d’Ivoire a été mis sous l’embargo sans que cela ne suscite une réaction de sa part. et en février 2011, en pleine crise post-électorale, les médicaments ivoiriens ont été également mis sous embargo. Malgré sa position de premier ministre, il était favorable avec la décision de l’ONU. Entretemps qu’est ce qui a changé ?


Le passé de Guillaume Soro mis en cause

Alors de quoi parle, Guillaume Soro ? maintenant qu’il n’a plus de pouvoir et sa voix n’est plus audible, il se joue la voix des opprimés. A réagi un internaute. Un autre de soutenir. « L'inconstance et l'incongruité et la duplicité sont des valeurs qui vous sont propres. En 2010, en votre qualité de PM, vous avez opté pour la calamité, l'hécatombe, la disparition de la mère patrie en soutenant cette même organisation dans ses dérives totalitaires. Vraiment !!! Mes mains m'en tombent » lui ont-ils rappelés.

 

Carlos DOGBA