Sachets plastiques: L'eau en sachet va disparaître

  • 09/11/2013
  • Source : Soir Info
Le décret n°2013-327 du 22 mai 2013 portant interdiction de la production, de l'importation, de la commercialisation, de la détention et de l'utilisation des sachets plastiques entre en vigueur, le samedi 23 novembre 2013, au terme des 6 mois accordés aux producteurs pour effectuer leurs reconversions.

Mais à environ deux semaines de cette date, le ministre de l'Environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable (Minesudd) a présenté aux acteurs, au Plateau, les propositions d'arrêtés définissant les types de sachets qui ne seront plus sur le marché.
On en retiendra, selon Gervais Ekoun, président du Syndicat national des producteurs d'eau agréée de Côte d'Ivoire (Synapeaci) que nous avons joint par téléphone, le vendredi 8 novembre 2013, que les dimensions rendues publiques, en attendant la communication en conseil des ministres pour valider les propositions, feront disparaître l'eau en sachet vendue entre 10 francs Cfa et 50 francs Cfa dans les marchés et les boutiques.. 
 
Dans la même veine, les jus de « bissap » et de « gnamankoudji » dans les sachets n'existeront plus. « Les dimensions de sachets biodégradables autorisées sont les longueurs et largeurs respectives supérieures ou égales à 48 centimètres et 35 centimètres. Or les sachets que nous utilisons pour l'eau sont petits. Les dimensions tournent autour de 15 centimètres de longueur et 10 centimètres de largeur », a-t-il relevé.
 
Selon lui, environ deux cents producteurs d'eau perdront leurs unités de productions. Aussi, les grossistes, demi-grossistes et détaillants, soit un total de 63 mille personnes n'auront-elles plus la possibilité de gagner leur pain, à partir de ces activités qu'elles menaient jusque-là. Pour des opérateurs économiques, tant que les dimensions ne sont pas revues pour prendre en compte les sachets utilisés pour vendre de l'eau, des usines ne tourneront plus en plein régime. La raison, c'est que les opérateurs tirent d'importants chiffres d'affaires de ces sachets.
 
Près donc de la moitié de leurs activités sera touchée. «Tant que cette situation n'est pas claire, on ne pourra plus embaucher. On ne prendra que le personnel dont on a besoin pour un travail ponctuel », a fait savoir un responsable d'usine du secteur de production de sachets plastiques que nous avons joint ce vendredi.

Rappelons que ledit décret a été pris pour améliorer le bien-être et la santé des populations et des animaux ; lutter contre la pollution ; préserver les ouvrages d'assainissement et les autres infrastructures ; promouvoir la salubrité publique et faire la promotion des emballages biodégradables. Mais pour les producteurs, au lieu d'interdire les sachets plastiques, des mesures pour rendre plus salubre l'environnement.
 
Dominique FADEGNON