Révision de la liste électorale (Rle) : L’opposition ivoirienne se déchire

Une partie de l'opposition, notamment celle conduite par Abou Drahamane Sangaré, baron du Front populaire ivoirien (Fpi), désapprouve l'opération d'enrôlement. Pour deux raisons : d'abord, le fait qu'elle soit organisée par une Commission électorale indépendante (Cei) contestée ; ensuite, le fait que le gouvernement ait décidé de la date de Révision de la liste électorale (Rle) « sans consultation aucune » de la classe politique. Dans un communiqué dont L'inter a reçu copie, dimanche 27 mai 2018, et signé de Koné Boubakar, le camp « Sangaré », parlant de la Rle, fustige une « décision inopportune et dangereuse pour la démocratie ». Cette frange du Fpi, très attachée à Laurent Gbagbo, appelle ses partisans à « demeurer prêts pour les mots d'ordre » en vue de « faire barrage » à la décision des autorités de tenir la Rle du 18 au 24 juin prochain.

Il y a, en filigrane, un appel au boycott de la part du camp « Sangaré » qui fait écho au mot d'ordre lancé par Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds). En conférence de presse, vendredi 25 mai 2018, la plateforme Eds, à laquelle appartient d'ailleurs la frange « gbagboiste » du Fpi, a appelé les Ivoiriens à s'abstenir de participer à la révision de la liste électorale. Dans son communiqué, le camp « Sangaré » appelle toutes les « personnes éprises de justice et de paix » au rassemblement pour « exiger et obtenir » une Cei consensuelle...