Rétablie dans ses droits par la Cour suprême, la CSCI réclame les effets de cette décision

  • 02/07/2014
  • Source : AIP
Abidjan – Après la suspension, le 23 avril, par la chambre administrative de la Cour suprême, de l’acte administratif délivré par le préfet d’Abidjan intitulé "Attestation de changement de coordonnateur", la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) réclame le suivi des effets de cette décision, dont la libération de son siège et le dégel de ses avoirs auprès des banques Ecobank-CI et BIAO-CI.

La CSCI demande également la protection contre l’utilisation frauduleuse de sa dénomination et de son logo par un tiers, ainsi que le respect de la liberté d’association, de réunion et d’expression garantie par la Constitution ivoirienne, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) auxquels la Côte d’Ivoire est partie.
 
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée mardi à Abidjan, le coordonnateur national de la CSCI, Dr Kouamé Christophe, est revenu sur la crise qui a secoué la plus grande faîtière des organisations de la société civile ivoirienne, du fait d’individus qui n’avaient aucun acte juridique, légal ni légitime, pour se prévaloir d’une autorité quelconque à la CSCI, mais soutenus par « de petits chefs » de l’Administration.
 
« Cette décision de la Cour suprême, en tout point conforme au droit, est non susceptible de recours et met fin à deux longues années de crise due à l’immixtion de l’Administration publique dans la gestion de droit privé », fait valoir Dr Kouamé, tout en réaffirmant l’attachement de la CSCI à la construction démocratique et aux valeurs républicaines.
 
« Cependant, elle doit jouer son rôle de contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) en toute indépendance et en toute responsabilité pour le bien-être des populations », promet le coordonnateur national. Pour lui, l’Administration publique devrait donc s’appuyer sur une société civile crédible et impartiale pour la construction d’une démocratie inclusive et participative.
 
Par ailleurs, en réponse à la question d’un journaliste relativement à son mandat de deux ans qui tire à sa fin, Dr Kouamé Christophe a été formel. « Mon mandat s’épuise le 05 juillet 2014 », lance-t-il, précisant que le statut confère deux mois après l’échéance pour organiser les élections. Toutefois, il compte s’assujettir au congrès s’il venait à décider autrement au regard des problèmes de dissidence qui ont affecté ce mandat, normalement de deux ans non renouvelable.
 
cmas