Reprise du dialogue : La condition à laquelle le Fpi y va

  • 06/01/2014
  • Source : Nord-Sud
Le Front populaire ivoirien (Fpi), est prêt à retourner à la table de discussions, si celle-ci est rebaptisée ‘’Cadre politique de dialogue’’ (Cpd).

Bonne nouvelle pour le pays ! Ses principaux acteurs politiques sont à nouveau d’accord pour se retrouver autour de la table de discussions. Ils ont même pris un rendez-vous ferme, le jeudi 9 janvier. Sauf changement de dernière minute, ces retrouvailles consacreront la reprise du dialogue républicain.

A priori, et il ne serait pas excessif de le dire, les protagonistes sont revenus à de meilleurs sentiments, eux qui ne s’étaient pas parlé depuis de longs mois. En tout cas, après la visite rendue au Premier ministre Daniel Kablan par le président du Front populaire ivoirien (Fpi), et d’autres responsables des partis membres du Cadre permanent de dialogue (Cpd), à la mi-septembre, plus aucune audience n’avait réuni les deux parties.

Mais ce manque de communication, officiellement, entre les protagonistes ne sera qu’un vieux souvenir, dès jeudi soir. L’ex-parti au pouvoir (2000-2010) a accepté de répondre à l’invitation de l’ancien chef du gouvernement parce qu’il est parvenu à un accord minimal avec ses partenaires de l’opposition, apprend-on de sources crédibles proches de sa direction.

Les frontistes ont convaincu leurs alliés de l’ex-majorité présidentielle (Lmp) de changer l’appellation de la plate-forme existante, Cdp. Il a été créé fin avril 2012 à Grand-Bassam, lors de la toute première rencontre du gouvernement avec les partis de l’opposition. 
 
Le parti à la rose jouait jusque-là l’« observateur », reniant le Cdp, au motif qu’il n’en fait pas partie. S’il envisage y adhérer, c’est à la condition que le Cadre soit rebaptisé : « Cadre politique de dialogue ». Tout est certes une question de terminologie, dira-t-on, mais l’ex-parti au pouvoir ne minimise pas l’importance d’un tel jeu de mots. Pour les partisans de Laurent Gbagbo le mot ‘’politique‘’ confère un caractère plus solennel aux discussions.

Ils soutiennent également que l’opinion n’aura plus droit à des réflexions sporadiques. C’est que, d’après les mêmes sources, le Fpi entrevoit des pourparlers qui s’inscrivent dans la durée et non dans le contexte et la circonstance. Pour les anciens gouvernants, les concertations ne serviraient plus à régler au cas par cas des situations temporelles. Les discussions engagées permettraient, à les en croire, d’éplucher amplement des questions chaudes de l’heure. 
 
Bidi Ignace