Reformes institutionnelles/Présidence de la République: Bédié veut un poste de Vice-président

  • 30/08/2013
  • Source : Soir Info

Des reformes institutionnelles visant à la création, en Côte d’Ivoire, d’un poste de Vice-président de la République et d’un Sénat seront au cœur du pré-congrès et du prochain d’octobre 2013 du parti démocratique de Côte d’Ivoire ( Pdci-rda). Henri Konan Bédié, 79 ans, président sortant et candidat à sa propre succession à la tête du parti sexagénaire, fait de cette question, une préoccupation politique majeure. En effet, le président du Pdci-rda veut que la Côte d’Ivoire se dote d’une vice-présidence, comme aux Etats-Unis. Et il engage les militants à formaliser sa proposition au cours du pré-congrès… Bien conscient que cela ne peut être possible qu’à travers une reforme institutionnelle, c'est-à-dire un toilettage de la loi fondamentale, Bédié va peser de tout son poids, lors du congrès d’octobre 2013, pour faire endosser par le 12 ème congrès.

Dans un document secret (dont nous nous sommes procuré copie) que le « Sphinx de Daoukro » a fait distribuer aux Délégués départementaux et communaux de son parti, la question de la création d’un poste de vice-président de la république reste l’un des points clés. Bédié invite donc instamment les militants du Pdci à se prononcer en faveur de cette reforme institutionnelle et à la traduire par des motions. En relevant des limites de la « Constitution Guéi Robert » d’aout 2000, l’ancien président de la république (1993-1999) pense que l’évolution institutionnelle est une nécessité impérieuse politique aujourd’hui en Côte d’Ivoire pour le parachèvement du processus de démocratisation du pays.

« Au sein du pouvoir exécutif, le rééquilibrage des pouvoirs du Président de la République par la création d’un poste de vice-président. Au sein du pouvoir législatif, la création d’un Sénat pour la promotion de la démocratie et pour le renforcement du pouvoir législatif » propose l’ancien président de l’assemblée nationale. Bédié veut, par ailleurs, des reformes administratives, qui verront, notamment, la création d’un nombre réduit de régions, avec un maximum de 12 au-lieu de 31 en ce moment.

Armand B. DEPEYLA