Reforme constitutionnelle : Le RHDP partant pour le poste de vice-président et le Sénat

  • 14/06/2016
  • Source : Lebabi.net
Le Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara, a échangé, lundi, au Palais de la Présidence de la République, avec les partis politiques membres du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) qui adhèrent à l’idée de la création d’un poste de "vice-président" de la République et d’un Sénat.

 "Nous avons indiqué au chef de l’Etat notre soutien à la création du sénat et du renforcement des institutions présentes. Pour éviter les risques de dérapages, nous avons soutenu cette idée de Vice-présidence qui permettra de garantir un intérim et une vacance du pouvoir" a déclaré le Secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (RDR-Parti d’Alassane Ouattara), Amadou Soumahoro, par ailleurs président en exercice du directoire du RHDP.
 
Le président de l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI), Albert Toikeusse Mabri, également ministre ivoirien des affaires étrangères, a promis de son côté que les instances de son parti vont se réunir pour étudier les propositions du chef de l’Etat.
 
« Nous avons fait une lecture préliminaire( …) .Ce qu’ il faut retenir c’est que la Côte d’ Ivoire a besoin de rentrer dans cette troisième République qui doit s’inspirer de nos conflits passés mais aussi prendre acte de nos points de consensus notamment dans le cadre des accords de Marcoussis », a-t-il justifié.
 
A son tour, le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) par la voie de son Secrétaire exécutif, Maurice kakou Guikahué « soutient la démarche, adhère au planning proposé par le chef de l’Etat».
 
Le Secrétaire exécutif de l’ex-parti unique a rappelé « que la Vice-présidence fait partie des résolutions du dernier congrès du PDCI-RDA tenue en octobre 2015. Le Sénat en 1998, le PDCI l’avais déjà proposé ».
 
Quant à la modification de l’article 35, a poursuivi Maurice Kakou Guihahué, « pour le PDCI c’est déjà fait car il a été décrit de manière consensuelle ».
 
« Le PDCI demande qu’on réécrive exactement ce qui a été écrit à Linas Marcoussis. Nous pensons que les idées du Président vont permettre à la Côte d’ Ivoire d’être un pays démocratique (….) Nous sommes d’accord avec les grandes innovations proposées par le président », a conclu M.Guikahué.
 
Toutes ces rencontres ont pour but de partager es réflexions du chef de l'Etat avec ses interlocuteurs ainsi que les grandes orientations qu’il souhaitait présenter à l’occasion de l’élaboration de la Constitution de la 3ème République. Elles visaient également à recueillir les avis et les recommandations afin d’aboutir à une Constitution consensuelle.
 
Ainsi, il a rencontré la semaine dernière les partis politiques de l’opposition, la Chambre nationale des Rois et Chefs traditionnels ainsi que les Guides religieux, les Organisations de la Société civile et les Associations des jeunes et des femmes.
 
Le Président de la République a tenu à indiquer qu’après toutes ces consultations, le Comité d’Experts mis en place recevra toutes les propositions qui ont été faites. Ces propositions seront ensuite analysées au niveau du Gouvernement en Conseil des Ministres avant d’être transmises à l’Assemblée Nationale pour examen et adoption.
 
Au terme de ce processus, a souligné le Chef de l’Etat, le projet de Constitution sera soumis à un référendum au cours duquel le peuple se prononcera. Le calendrier envisagé, a-t-il conclu, serait d’organiser cette consultation référendaire en septembre ou octobre 2016 afin de respecter le délai constitutionnel d’organisation des élections législatives prévu pour la fin du mois de novembre 2016 au plus tard.
 
Avec APA