Réforme CEI: PM intérimaire, Hamed Bakayoko met les points sur les "I"

  • 28/07/2020
  • Source : Afrique sur 7
L'opposition ivoirienne exige une réforme de la CEI, conformément à l'arrêt de la Cour africaine. Hamed Bakayoko, Premier ministre par intérim, a donc convoqué le corps diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire, ce mardi, pour donner la position officielle du gouvernement ivoirien.

Hamed Bakayoko réagit à l'arrêt de la Cour africaine sur la CEI

À trois mois de l'élection présidentielle de 2020, les acteurs politiques ivoiriens peinent jusque-là à accorder leurs violons autour de la Commission électorale indépendante. Alors que, sous l'impulsion du Président Alassane Ouattara, les instances de l'organe chargé des élections en Côte d'Ivoire ont été mises en place, avec pour président le Magistrat hors hiérarchie Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, l'opposition ivoirienne continue d'exiger une réforme en profondeur de la CEI. La Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) vient d'ailleurs d'abonder dans le même sens en rendant une ordonnance dans laquelle elle pointe le gros déséquilibre de cette CEI en faveur du pouvoir RHDP.

Les autorités ivoiriennes restent cependant intransigeantes sur la composition de l'organe électoral, mieux, elles entendent tenir le délai constitutionnel de l'élection présidentielle de 2020. À cet effet, le Ministre d’État, Ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, assurant l'intérim du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly décédé le 8 juillet dernier, tient donc une rencontre, ce mardi 28 juillet 2020, à la Primature avec le Groupe d’Ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire.

Il s'agit pour le numéro 2 du Gouvernement ivoirien de donner la « position du Gouvernement, suite à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), sur la révision de la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) ».

À noter que le scrutin présidentiel est prévu pour le 31 octobre prochain. Mais avec le désaccord autour de la CEI, les Ivoiriens redoutent une fois de plus de retomber dans les travers du passé à cause d'éventuels désaccords sur les résultats du scrutin. Autant prendre donc toutes les mesures idoines pour purger toutes sortes de suspicions.