"Après 22 ans", l’augmentation du prix des journaux "s’impose face à l’augmentation des intrants", César Etou

  • 18/03/2014
  • Source : AIP
Le troisième vice-président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), César Etou, a réaffirmé, mardi à Abidjan, la nécessité d’augmenter le prix de vente des journaux, expliquant que cela s’impose face à "l’augmentation des intrants".

"Cela fait 22 ans que le prix de vente des journaux ivoiriens n’a pas changé. Les éditeurs ont résisté pendant tout ce temps. Mais aujourd’hui, non seulement les intrants (papier, encre, dictaphone, piles) ont augmenté mais aussi la vie chère touche tous les secteurs de la vie", a expliqué César Etou, lors d’une cérémonie de présentation du site internet de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED), à la Maison de la presse d’Abidjan.
 
"Aujourd’hui, le prix des quotidiens doit être normalement de 450 FCFA, mais nous avons décidé de le porter à 300 FCFA et de relever celui des hebdomadaires de 200 à 500 FCFA, en espérant combler la marge par la publicité", a poursuivi le président du conseil d’administration de La Refondation SA, société éditrice du quotidien ‘’Notre Voie’’.
 
Pour lui, cette augmentation s’accompagnera d’une "meilleure offre éditoriale" à travers l’amélioration du contenu des publications qui sera diversifié, étoffé et enrichi, tout comme elle contribuera à revaloriser le traitement salarial des journalistes.
 
Le 12 mars, les éditeurs de presse ont officiellement annoncé l’entrée en vigueur de ces nouveaux prix à partir du 02 avril, les anciens prix ne suffisant plus à amortir les charges liées au règlement des loyers, des factures d’eau et d’électricité, au paiement des taxes, des frais de reportages et de missions, en plus des salaires des journalistes selon la convention collective.
 
Le chef de cabinet du président de la République, Sidi Touré, qui s’est dit "choqué" et "écœuré", a condamné, lundi "une entente illicite et illégale dans une Côte d’Ivoire qui se veut libérale", appelant à une réaction des associations de consommateurs.
 
 
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