Le 12 janvier 2016, le « soldat » Paul Koffi Koffi est affecté à autre une mission dans le gouvernement Duncan 1 du second mandat du Président Alassane Ouattara.
Quitter la commanderie, la pierre angulaire de la défense et de la souveraineté nationale pour…l’enseignement technique et la formation professionnelle, un autre monde, celui de l’avenir, de l’éducation. D’aucun auraient parié sur l'ambiguïté d’un tel pari.
Mais en l’espace de quatre mois, Paul Koffi Koffi annonce les couleurs de sa volonté de repositionner l’enseignement technique et la formation professionnelle en Côte d’Ivoire.
Côté discipline, après sa tournée marathon pour s’imprégner des difficultueuses réalités du terrain, le nouveau patron de l’ETFP a sommé les écoles boutiques de se remettre dans le rang d’ici à la fin de l’ultimatum fixé à 2018.
Dès la prochaine rentrée, Paul Koffi Koffi compte imposer l’uniformisation de la tenue scolaire pour toutes les structures de l’ETFP.
Le ministère acquiert progressivement un ancrage institutionnel. Pour preuve, le séminaire sur la relance de la réforme de cet ordre d’enseignement commence à donner ses premiers résultats en termes de réhabilitation et de construction d’infrastructures d’accueil.
Le gouvernement, lors du conseil des ministres du 11 mai, a validé le projet de construction de 11 centres à Abidjan et à l’intérieur du pays dans les domaines du BTP, de l’hôtellerie, de l’agriculture, de l’agro-industrie, des TIC, etc.
Le partenariat bilatéral entre le ministère est des institutions internationales en bonne marche. Un groupe chinois prévoit construire un établissement avec toutes les commodités, le projet Proform financé par l’UE, l’assistance de l’AFD, de la BID donnent à espérer.
« La meilleure arme, c’est la formation (…) la première matière première, c’est la main d’œuvre. L’enseignement technique et la formation professionnelle a un taux de 70% d’employabilité. Nous voulons faire mieux » dixit Paul Koffi qui salue l’intérêt de plus en plus manifeste des élèves pour l’ETFP.
Car, dit-il,en un an, les demandes d’orientations dans les filières techniques et professionnelles sont passées de 12 000 à 46 000.
Vivement que la réforme de ce secteur important dans l’acquisition d’un capital humain de qualité aboutisse.
Pour l’heure, Paul Koffi Koffi a de quoi se satisfaire mais non s’enorgueillir après quatre mois. La réforme de ce secteur important ne doit pas rester un vœu pieux.
COULIBALY Aboubakar
Photo:Ahopol / Le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Paul Koffi Koffi